De nombreux séniors rencontrent des difficultés avec le numérique, ce qui compromet leur accès aux démarches administratives et aux aides sociales.
“En 2023, on a accueilli 105 animaux en juillet, 176 en août, 84 en septembre et… 185 en octobre. Cette année, on était à 187 animaux pris en charge en mai, 96 en juin, 131 en juillet et 166 en août” nous explique Valérie Guénon. Au refuge de Verson, salariés et bénévoles accueillent les chiens, chiots, chats, chatons et nacs le temps de leur trouver une nouvelle famille. La plupart du temps, ce sont des animaux en provenance de la fourrière, trouvés errants et non réclamés au bout de 8 jours ouvrés, ou des abandons directs, “le propriétaire nous l’amène au refuge sur rendez-vous” précise-t-elle.
Mais la plupart du temps, les refuges sont surchargés et les animaux sont placés sur liste d’attente. “Dès qu’on a de la place on rappelle les gens. Si on est vraiment trop saturés et que certains chiens s’entendent bien, on les place dans les mêmes boxes. Mais on a au moins une trentaine de chiens sur liste d’attente toute l’année” relate Valérie Guénon.
“Les gens nous appellent, on les met sur liste d’attente”
Le refuge de Basse-Normandie dispose de 40 boxes pour accueillir des chiens et d’une vingtaine de places en quarantaine pour les chats en plus des familles d’accueil. À la question “Observez-vous une augmentation du nombre d’animaux abandonnés l’été “, Valérie Guénon nous répond : “Les gens pensent qu’il y a plus d’abandons l’été que le reste du temps mais ce n’est pas le cas. On reçoit plus de 1000 animaux par an et tout au long de l’année”.
Plus d’adoptions l’été
Au contraire, les listes d’attente se réduisent pendant la période estivale : “Comme les gens pensent qu’il y a plus d’abandons l’été, ils viennent plus au refuge, donc on fait plus d’adoptions. Cela nous permet donc de prendre en charge plus vite d’autres animaux”.
Parmi les raisons invoquées lors des abandons : un propriétaire malade ou décédé, les départs en EHPAD, les séparations, déménagements, naissances ou encore les problèmes de comportements de l’animal… “Les chiens agressifs attendent plus longtemps car ils sont moins faciles à placer” souligne-t-elle avant d’ajouter “il y a aussi de plus en plus d’animaux abandonnés chez le vétérinaire parce que les gens ne veulent pas payer les frais d’hospitalisation”.
Les frais d’adoption ne couvrent que 20% des frais vétérinaires
Dans tous les cas, à son arrivée au refuge, l’animal passe une visite de contrôle chez un vétérinaire pour identifier les soins qui lui sont nécessaires, “ça peut être identification, vaccin, certificat de bonne santé, stérilisation”, précise Valérie Guénon. Les frais d’adoption demandés permettent d’en financer une partie, sachant que les frais vétérinaires atteignent facilement les 20 000 euros tous les mois.
“Ça couvre environ 20% des frais chaque mois. On fait payer essentiellement l’identification, la stérilisation et les vaccins aux tarifs SPA, mais les ¾ des animaux ont besoin d’un détartrage, certains arrivent avec une fracture… On ne vit que grâce aux dons et aux legs”, conclut Valérie Guénon. Le refuge de Verson organisera deux journées portes ouvertes les samedi 5 et dimanche 6 octobre prochain.