Pass sanitaire : comment le QR code d'Emmanuel Macron a fini sur internet ?AFP
Quelques jours après Jean Castex, Emmanuel Macron a vu son pass sanitaire circuler sur les réseaux sociaux dès ce lundi 20 septembre au soir. Après avoir confirmé son authenticité, l'Élysée a évoqué "une faute déontologique de professionnels de santé" auprès de RTL.

Après Jean Castex, c'est désormais le QR code d'Emmanuel Macron qui a fuité sur internet. Quelques jours seulement après celui du Premier ministre, un QR code au nom d'Emmanuel Macron a en effet circulé depuis ce lundi 20 septembre au soir sur les réseaux sociaux, notamment Snapschat et Twitter, avec des informations telles que la date de naissance du chef de l'État : le 21 décembre 1977. L'Élysée a confirmé auprès d'Europe 1 qu'il s'agit bien du QR code du président de la République ce mardi 21 septembre. L'Élysée a d'abord précisé ne pas connaître connaître le mode opératoire des personnes ayant subtilisé le pass sanitaire du chef de l'État, opération qualifiée de "frauduleuse" auprès d 'Europe 1. La source a précisé que "le Président utilise son QR code comme tout le monde" et qu'une personne mal intentionnée aurait pu photographier le pass sanitaire d'Emmanuel Macron au cours d'un de ses déplacements publics. Pour rappel, la fuite du QR Code du Premier ministre était survenue après une photo prise par un journaliste lors d'un déplacement où on voyait l'écran de son téléphone.

"Une faute déontologique de professionnels de santé"

Sollicité plus tard par RTL, l'Élysée a attribué la fuite à "une faute déontologique de professionnels de santé". Selon la radio, une ou plusieurs personnes auraient accédé aux données vaccinales du président de la République et les auraient faites circuler, tout comme son pass sanitaire imprimé. On ne sait pas encore s'il s'agit d'une simple négligence ou d'un acte malveillant. Selon la radio, une trentaine de professionnels de santé avaient déjà été averti par l'Assurance maladie pour avoir consulté la fiche de vaccination d'Emmanuel Macron au début du mois de septembre.Afin de gagner en efficacité au cours de la stratégie vaccinale, le système informatique de la Sécurité sociale permet en effet aux professionnels de santé d'accéder librement aux données de vaccination de n'importe quel patient à partir de son numéro de sécurité sociale, même si le patient est le président de la République. 

Face à cette fuite, l'Élysée confie à nos confrères d'Europe 1 que des "dispositions particulières" sont sur le point d'être prises. C'est une faille sécuritaire qui pose la question des fraudes au pass sanitaire et de la violation du secret médical. En effet, en l'absence de contrôle systématique de l'identité des détenteurs du pass sanitaire, certaines personnes non-vaccinées ou ne présentant pas de test négatif peuvent frauder et intégrer les QR code dérobés d'autres personnes vaccinées dans l'application TousAntiCovid et entrer dans des lieux qui leur sont normalement interdits.

Utilisation d'un pass d'un tiers : quelles sanctions ?

Pour rappel, utiliser le pass sanitaire d'un tiers est passible d'une amende de 750 euros qui peut être forfaitisée à 135 euros en cas de paiement rapide. Si la fraude est renouvelée dans les 15 jours qui suivent la première verbalisation, alors cette amende peut être majorée à 1500 euros. Après plus de trois infractions de ce type en 30 jours, la sanction est beaucoup plus lourde avec une peine de six mois d'emprisonnement et 3750 euros d'amende.

Se le chef de service tech de BFTTV, le QR Code de Jean Castex est désormais affiché comme frauduleux dans TousAntiCovid, ce qui n'est pas encore le cas de celui d'Emmanuel Macron.