Orthopistes : ils peuvent maintenant prescrire des lunettes à la place de l'ophtalmo à certains patientsIllustrationIstock
En effet, un nouvel arrêté publié ce mardi 31 janvier octroie aux orthoptistes le pouvoir de prescrire des lunettes à certains de leurs patients, qui ne devront donc plus nécessairement passer par la case du rendez-vous chez leur ophtalmologue. Il existe cependant plusieurs conditions à remplir afin de pouvoir bénéficier du dispositif. On fait le point.

Ce mardi 31 janvier, un arrêté publié au Journal Officiel officialise un dispositif dont les bases avaient été jetées par un décret datant du 27 avril 2022. Cette mesure concerne au premier abord les modalités de pratique du métier d’orthoptistes, soit les professionnels de la santé chargés de la rééducation visuelle. Ils peuvent, dès ce mercredi 1 er février, prescrire des lunettes à verres correcteurs à leurs patients.

Cependant, toutes les personnes nécessitant une aide pour y voir clair ne pourront pas échapper au rendez-vous chez l’ophtalmologue. En effet, les patients devront remplir plusieurs critères pour pouvoir bénéficier de ce dispositif. Tout d’abord, l’âge de ces patients restreint de beaucoup le nombre de personnes concernées. Pour pouvoir se faire prescrire ses lunettes par son orthoptiste, il faut impérativement avoir entre 16 et 42 ans.

Lunettes : de nombreux patients devront continuer à se rendre chez l’ophtalmologue

S’ajoute à cet encadrement d’âge relativement strict plusieurs contre-indications, qui pourraient vous exclure de ce dispositif très pratique. Tout d’abord, les patients souffrant de troubles de réfraction associés à une pathologie ophtalmologique se trouveront en situation de contre-indication. Ces troubles correspondent à des maladies telles que la dégénérescence maculaire liée à l’âge, ou encore les glaucomes.

La deuxième catégorie de contre-indication correspond à ceux et celles étant atteints d’une dite "pathologie générale", telles que le SIDA, le diabète, ou tout type de maladie auto-immune. Enfin, les patients soumis à un traitement médicamenteux sur le long terme pouvant impacter leurs capacités visuelles s’ajoutent aux personnes exclues de ce dispositif. Les traitements en question correspondent notamment à des corticoïdes prescrits sur la durée, ou encore à la chimiothérapie.