L'urine des chiens de sa voisine dégouline de son plafond : un homme obligé de dormir dehorsIllustrationIstock
En raison d'infiltrations dans le plafond causées par l'urine des chiens de sa voisine, un pompier volontaire de 33 ans ne peut habiter dans son appartement acheté en 2018 à Montmorency (Val-d'Oise). Dans l'attente d'une indemnisation, il se retrouve SDF.

Le rêve de ce sapeur-pompier volontaire du Val-d’Oise a viré au cauchemar. En devenant propriétaire d’un logement de 50 mètres carrés acheté 115 000 euros à Montmorency en mai 2018, il ne s’attendait certainement pas à ne pouvoir s’y installer. Comme le rapporte Le Parisien, lors de la pose du faux plafond, il s’est aperçu que de l’urine coulait de l’étage au-dessus. Après enquête, il s’est rendu compte que sa voisine ne sortait jamais ses chiens. Ces derniers faisaient donc leurs besoins dans l’appartement. Au fur et à mesure, leur urine a traversé le sol et ruisselait jusque dans le nouvel appartement de cet employé dans le bâtiment.

Infiltrations dans l’appartement : propriétaire, mais SDF

"Depuis, le chantier est à l’arrêt", s’exaspère-t-il dans les colonnes du quotidien francilien. "Les artisans ne pouvaient pas continuer à travailler avec ces infiltrations." Le jeune homme de 33 ans est donc forcé de dormir dans sa voiture, ou quelquefois chez des amis. "Je découvre ce que c’est que d’être sans domicile fixe", déplore-t-il. "Toutes mes économies sont passées dans l’achat de cet appartement et dans la procédure. En plus il y a une forme de honte. Ce ne sont pas des choses qui se disent. Même dans ma famille, tout le monde ne le sait pas."

La procédure lancée au tribunal de grande instance de Pontoise, en cours depuis décembre 2018, s’éternise. Selon un rapport rendu en mai dernier par un expert nommé par la juridiction, "l’appartement est inhabitable". Le préjudice total subi est estimé à environ 33 000 euros, dont 11 158 euros de réparations, de 21 850 de préjudice de jouissance durant la période inhabitable. Problème, sa voisine, censée lui verser cette somme, a été expulsée en début d’année. Les assurances se renvoient ainsi incessamment la balle.

Étant propriétaire de sa résidence principale, il ne peut malheureusement obtenir un logement appartenant au contingent des pompiers.