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L'Alsacien François Gissy, communément appelé l'homme-fusée, s'est tué samedi 5 mai, dans la matinée. Il est retrouvé près de Munchhouse, dans le Haut-Rhin. Les pompiers n'ont pas su le réanimer.

L’homme-fusée est mort à 300 km/h

Celui qui avait pour habitude d’éclater les records allongé sur son vélo-fusée jusqu’à pousser les 333 km/h en 4,8 secondes en novembre 2014 est mort. Le samedi 5 mai, vers 7h55, François Gissy, 36 ans, a quitté la piste de l’ancienne base aérienne 132 vers Munchhouse, dans le Haut-Rhin. Une chute qui lui a coûté la vie.

Le cycliste de l'extrême avait enfourché son bolide-fusée dans la matinée et a atteint les 300 km/h avant de faire une sortie de piste. "Il était connu pour battre des records de vitesse avec des engins bricolés" a déclaré Christian de Rocquigny, procureur de la République de Colmar.

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Selon les informations des Dernières Nouvelles d’Alsace, François Gissy testait son nouveau vélo pour la deuxième fois seulement. Son nouveau bolide était équipé d’un propulseur à vapeur d’eau chaude. Il avait pour habitude d’atteindre ses records avec un autre vélo à air comprimé qui fonctionnait avec de l’eau. En 2013, il avait dépassé les 100 km/h en une demie seconde ridiculisant une Ferrari.

Après de son accident, le sportif extrême originaire de Ranspach dans la vallée de Thur, a été retrouvé en arrêt cardio-respiratoire. Les pompiers de Munchhouse et d’Ensisheim n’ont pas pu le réanimer. En outre, en souhaitant lui porter secours, un de ses amis a chuté sur le talus et s’est fracturé la clavicule.

L’homme-fusée "le gars le plus courageux de la planète"

Ces records connus dans le monde entier ont été possibles notamment grâce à sa collaboration avec l’ingénieur Arnold Neracher, le concepteur du moteur du bolide. L’homme-fusée savait qu’il jouait sa vie : "C'est pour cela que je suis couché sur le vélo, afin de procéder à un équilibrage des masses. La piste joue également un rôle très important, elle doit être vraiment lisse car s'il y a une bosse, je pourrais m'envoler. Le vélo est très léger", avait-il expliqué.

Pour ses parents, François Gissy est mort de sa passion. Célibataire et sans emploi, il ne vivait que pour la vitesse et la technique. Son oncle évoque d’ailleurs sa célébrité mondiale et son talent : "C’était un autodidacte de haut niveau, mais solitaire."

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