Le coronavirus transmissible par postillon jusqu'à 8 mètres ?©Pixabay - Illustration
Selon une chercheuse du Massachussets Institute of Technology le coronavirus pourrait parcourir huit mètres lors d'un éternuement ou d'une toux. Alors faut-il revoir nos distances de sécurité ?
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Pour freiner la propagation du coronavirus Covid-19, les gouvernements demandent à leurs citoyens de respecter de nombreuses mesures de sécurité. Quarantaine, gestes barrières... ces consignes visent à mettre tout un chacun un peu plus à l'abri, en cette période à grand risque. La plupart des pays ont également exigé de leurs résidents qu'ils respecent des distances de sécurité d'un ou deux mètres pour empêcher tout type de contact. Un protocole suffisant ? Pas sûr.

Cnews rapporte que selon Lydia Bourouiba, professeur au MIT (Massachussets Institute of Technology), le nouveau coronavirus pourrait se transmettre par postillons bien au-delà d'un ou deux mètres. Cette dernière a étudié plusieurs années les effets des expirations lors d'un éternuement ou d'une quinte de toux. Ainsi, elle a pu remarquer que des gouttelettes, qui se déplacent en nuage, peuvent parcourir une distance pouvant atteindre jusqu'à 8 mètres.

Projection de gouttelettes

La scientifique explique que lors d'une toux ou d'un éternuement, on expulse un nuage composé de gaz, d'air chaud et humide dans lequel sont suspendues des toutes petites gouttelettes. Ces dernières peuvent alors transmettre le virus d'une personne à une autre, de façon assez rapide. Elle assure que les gens ont tendance à penser que les gouttelettes disparaissent une fois qu'elles "ont heurté un mur virtuel", se trouvant à un ou deux mètres de distance.

En réalité, c'est loin d'être le cas. Suivant la trajectoire qu'elles empruntent, elles sont susceptibles de contaminer plusieurs personnes différentes.

Jusqu'où sont-elles une menace ?

Une question demeure néanmoins : à partir de quelle distance ces gouttelettes cessent-elles d'être des menaces? C'est en tout cas l'interrogation soulevée par le Dr Paul Pottinger, professeur de maladies infectieuses à la faculté de médecine de l'Université de Washington. Selon lui, d'autres facteurs entrent effectivement en compte pour déterminer le degré de dangerosité des postillons.

En effet, ce dernier explique que "plus les particules sont petites, plus le risque qu'elles infectent la personne qui les respire est faible". "La plus grande menace avec le coronavirus, ce sont les grosses gouttelettes", a-t-il ajouté. Or, ces grosses gouttelettes sont rarement expulsées à plus de 2 mètres, assure-t-il.

L'OMS donne sa réponse

Les gouttelettes dangereuses ne pouvant couvrir plus de 2 mètres, c'est la raison pour laquelle l'OMS a recommandé aux gouvernements d'instaurer cette distance de sécurité. En effet, peu importe que les petites gouttelettes expulsées par une personne entrent en contact avec quelqu'un d'autre si elles ne sont plus porteuses du virus.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS), a toutefois déclaré qu'elle surveillait attentivement les preuves émergentes sur ce sujet important. Elle annonce qu'elle mettra à jour ses recommandations "à mesure que de plus amples informations seront disponibles".