De nouvelles poubelles oranges arrivent peut-être chez vous : à quoi servent-elles ?

Depuis le 1er janvier 2024, la loi “Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire” impose à toutes les collectivités territoriales de mettre en place un tri à la source de certains types de déchets. Pour respecter cette loi, un département français franchit aujourd’hui une nouvelle étape concrète avec l’arrivée des sacs ou poubelles orange, dédiés à la collecte de ces derniers.
Jusqu’à présent, deux couleurs permettaient le tri en Aveyron : le noir pour les ordures ménagères et le jaune pour les emballages recyclables. Désormais, l’orange entre en jeu, symbolisant un geste écologique inédit dans les communes concernées. Entre avril et mai 2025, plusieurs d'entre elles se sont lancées : Rodez, Druelle-Balsac, Olemps et Onet-le-Château se sont dotées de ce nouveau dispositif.
Tri : polystyrène, caoutchouc, litière… Dans quelle poubelle les jeter ?
Concrètement, le kit comprend un bio-sceau (pour stocker les déchets en cuisine), et des sacs orange de 10 à 13 litres, selon les territoires. Les habitants ont pu récupérer ce matériel lors de distributions organisées en mairie ou en point tri entre le 12 mai et le 11 juin 2025. Les sacs sont ensuite fermés à double nœud puis placés dans les conteneurs à ordures ménagères, avec les sacs noirs. Grâce à un tri robotisé dans les centres de traitement, les biodéchets sont ensuite récupérés pour être transformés en compost ou méthanisés.
Ecologie et pédagogie
Cette initiative vise avant tout à alléger les sacs noirs et réduire l’enfouissement des déchets organiques. Chaque Aveyronnais produit en moyenne 207 kg d’ordures ménagères par an. Si l’on considère que les biodéchets représentent près de 30% du contenu de nos poubelles, le potentiel de valorisation est énorme. Dans l’agglomération ruthénoise, on produisait en moyenne 91 kilos de biodéchets par habitant par an, chiffre qui pourra augmenter avec l’élargissement du dispositif.
Les précédents retours d’expérience montrent d’ores et déjà des résultats remarquables. Dans le pays rignacois, 51 communes ont rejoint le système, représentant 69 000 habitants. Lors de la phase pilote, les foyers concernés ont généré un total de 84 tonnes de biodéchets, soit environ 25 kg par foyer. Sur le bassin de Decazeville, plus de 42% de la population a reçu bio-sceaux et sacs orange.
Coté réglementation, la loi AGEC de 2020 prévoit que les collectivités doivent proposer un moyen de collecte des biodéchets. Le non-respect de cette obligation peut entraîner des sanctions administratives. Toutefois, aucune sanction n’est prévue pour les particuliers ne triant pas leurs biodéchets, l’objectif restant avant tout pédagogique.