Covid-19 et huitième vague : les signes qui devraient vous inquiéter
Les autorités sont inquiètes, ça ne fait aucun doute. Le vendredi 9 septembre 2022, le ministre de la Santé n’hésitait d’ailleurs pas à le dire à haute voix, devant les micros de BFMTV Marseille. Interrogé par nos confrères, il expliquait qu’il faudrait notamment “faire appel à la responsabilité de nos concitoyens”. “Nous allons avoir une huitième vague, donc il faut être vigilant”, a encore précisé François Braun. Plusieurs indicateurs permettent en effet au ministre - et, d’une façon générale, aux autorités compétentes - de tirer la sonnette d’alarme. Plus d’informations à ce sujet dans notre diaporama, que vous retrouverez en conclusion de cet article.
Pour l’heure, l’exécutif n’a pas fait mention de restrictions potentielles pour limiter la progression de l’épidémie. Déjà au moment de la rentrée, le gouvernement n’avait préféré ne pas remettre en place certains des dispositifs (port du masque, par exemple) qui ont pu rythmer la vie des Françaises et des Français ces deux dernières années. Une “décision politique”, explique BFMTV après avoir pu interroger divers spécialistes, “prise dans un contexte de lassitude de la population”. A l’époque, poursuivent nos confrères, la circulation modérée du virus ne nécessitait pas forcément davantage. Pour autant, les experts craignaient un rebond épidémique dès l’arrivée de l’automne…
Covid-19 : contre la reprise épidémie, n’oubliez pas les gestes barrières
Pour limiter le risque d’une reprise épidémie - et donc, potentiellement, des restrictions qui pourraient être mises en place pour la combattre -, les Françaises et les Français disposent de certains leviers. Les gestes barrière, répétés et martelés par le précédent exécutif, en font évidemment partie.
Pour rappel, souligne l’Assurance Maladie sur son site, ils sont au nombre de six et sont assez simples à mettre en place. Il faut donc :
- Se laver les mains régulièrement, au savon ou au gel hydro-alcoolique
- Tousser ou éternuer dans son coude plutôt que dans sa main
- Utiliser des mouchoirs à usage unique et les jeter après coup
- Porter un masque jetable dans les espaces non aérés (intérieurs, transports, etc)
- Rester à distance des autres et, tant que faire se peut, limiter les contacts
- Aérer toutes les pièces de vie
Naturellement, il est aussi nécessaire de s’isoler en cas de contamination au coronavirus Covid-19.
1 - Les contaminations grimpent de nouveau
Depuis le début du mois de septembre, les contaminations au Covid-19 ou à l’un de ses nombreux variants repartent à la hausse. Les autorités recensaient 20 209 nouveaux cas par jour, en moyenne, le 13 septembre 2022. C’est moins que lors du pic de la mi-juillet, estimé à 130 000 nouveaux cas de contamination, mais c’est plus que les 17 000 cas moyen des semaines précédentes, note France Info.
2 - Le taux de reproduction de la maladie grimpe
Autre indicateur essentiel et annonciateur de la huitième vague qui se profile : le taux de reproduction, dit R, de l’épidémie de coronavirus Covid-19. Très observé durant les débuts de la pandémie, il fait aujourd’hui l’objet d’un peu moins d’attention dans la presse. Il représente pourtant le nombre de personnes contaminées par chaque individu malade. Le 14 septembre 2022, il culminait à 0,95, en hausse, informe CovidTracker sur son site. Il faut qu’il dépasse 1 pour que l’épidémie progresse…
3 - Le taux d’incidence et le taux de positivité progressent aussi
Le taux de reproduction n’est pas le seul indicateur qu’il faille prendre en compte. Il faut aussi parler du taux de positivité, qui correspond au pourcentage de tests anti-covid qui s’avèrent positifs, lequel est “très élevé et en hausse” au 11 septembre 2022, informe CovidTracker. Il grimpait alors à 16,22%. N’oublions pas non plus le taux d’incidence, qui permet aussi d’identifier la progression de l’épidémie. A la même date, il était jugé “élevé et en hausse”, et représente le nombre de cas de Covid par semaine, pour 100 000 habitants. Le seuil d’alerte est franchi à partir de 50… il est actuellement de 188.
4 - Les enfants, de nouveau vecteur de l’épidémie ?
Ce sont les moins de dix ans, entre autres, qui sont les principales victimes de cette reprise épidémique. Ils affichent un taux de positivité des tests de 24%, note France Info, et un taux d’incidence en progression de 9%, à 98. La rentrée scolaire, a ainsi fait savoir Santé publique France, constitue une activité favorable à la transmission du virus.
5 - La reprise du travail est matière à inquiéter
Comme pour la rentrée scolaire, qui constitue une activité favorable à la reprise épidémique, le retour au travail peut aussi engendrer un brassage susceptible de booster la huitième vague. C’est d’autant plus vrai que l’état immunitaire de la population française inquiète beaucoup…
6 - Une couverture vaccinale encore trop faible
La couverture vaccinale est trop faible, alerte en effet Santé publique France. En cause ? Les nouveaux variants, d’une part, qui pourraient bientôt avoir à lutter contre un nouveau vaccin plus adapté. Pour autant, il demeure “primordial d’accentuer l’effort de vaccination”, ce qui revient à pousser les Françaises et les Français vers la seconde dose de rappel (laquelle constitue donc une troisième injection).
7 - Quid de la tension hospitalière ? et du nombre de décès ?
La tension hospitalière, fort heureusement, demeure basse et stable au 14 septembre 2022. 14,2% des lits disponibles en réanimation ou en soins critiques étaient occupés par des patients Covid, à date. De même, le nombre de décès quotidien du coronavirus demeure en baisse de 14% sur la semaine glissante, avec 34 morts en moyenne.
