Coronavirus : la liste des 27 départements où les taux repartent à la hausseIllustrationIstock
Alors que l'épidémie semblait s'essouffler en France, dans de nombreuses zones, le taux de positivité a progressé durant la première moitié du mois de juin. Découvrez lesquelles.
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Attention, "le virus continue à circuler sur le territoire", a alerté la direction générale de la santé (DGS), le vendredi 19 juin, en amont du bilan quotidien. Si les activités économiques et la vie des Français reprennent leur cours progressivement, les appels à la prudence se multiplient et les autorités encouragent le recours continu aux gestes barrières. En cause, le taux de reproduction (indicateur R) du virus, qui "a sensiblement augmenté cette dernière semaine, jusqu'à dépasser le seuil d'alerte", a déclaré la DGS. Notamment en Normandie, rapporte franceinfo.

Coronavirus : A quoi correspond cet indicateur R ?

Le nombre de reproductions R fait partie des 4 indicateurs - avec le taux d'incidence, de productivité, et le taux d’occupation des lits en réanimation - qui permettent d'évaluer la transmission et la circulation du virus sur le territoire. Il correspond au "nombre moyen de personnes infectées" par un malade, a détaillé Santé publique France lors de son point quotidien le 18 juin. "Une valeur supérieure à 1 est en faveur d'une tendance à l'augmentation du nombre de cas".

Comme le rappelle BFMTV, cet indicateur "s'établissait à 2,8 en France le 15 mars dernier, soit avant le confinement". Ainsi, chaque malade du Covid-19 infectait en moyenne 2,8 personnes en France. Ce taux "était ensuite redescendu à 0,73 (...) le 11 mai", à la fin du confinement.

Par ailleurs, selon les données réactualisées par Santé Publique France, le taux de positivité a aussi grimpé dans 27 départements de France métropolitaine pendant la première moitié du mois de juin.

Quels sont alors les territoires où les taux repartent à la hausse ?

Covid-19 : la Seine-Maritime a le taux de positivité le plus élevé

En plus d’afficher le taux le plus élevé (3,7%), la Seine-Maritime a aussi la progression la plus rapide (+3,1 points) entre le 29 mai et le 18 juin, note Capital.

Ce taux de positivité, jugé important par Olivier Véran, permet de "détecter précocement des signes de reprise de l'épidémie”, avait précisé le ministre de la Santé durant la présentation de la seconde phase du déconfinement le 28 mai dernier.

Tout comme pour l’augmentation du facteur de reproduction en Normandie, cette évolution est due à l’apparition de différents clusters (foyers épidémiques) depuis le début du mois de juin, à Rouen, puis à Belbeuf et Fécamp, indique l’Agence régionale de Santé (ARS).

Voici la liste des départements au sein desquels le taux a augmenté :

  • Seine-Maritime : taux de positivité, 3,7% ; évolution sur 2 semaines, +3,1%
  • Somme : taux de positivité, 0,9% ; évolution sur 2 semaines, +0,2%
  • Meuse : taux de positivité, 1,7% ; évolution sur 2 semaines, +0,3%
  • Manche : taux de positivité, 0,4% ; évolution sur 2 semaines, +0,1%
  • Orne : taux de positivité, 1,3% ; évolution sur 2 semaines, +0,1%
  • Finistère : taux de positivité, 0,2% ; évolution sur 2 semaines, +0,1%
  • Morbihan : taux de positivité, 0,7% ; évolution sur 2 semaines, +0,3%
  • Seine-Saint-Denis : taux de positivité, 1,9% ; évolution sur 2 semaines, +0,1%
  • Hauts-de-Seine : taux de positivité, 1,3% ; évolution sur 2 semaines, +0,1%
  • Maine-et-Loire : taux de positivité, 1,8% ; évolution sur 2 semaines, +0,2%
  • Indre-et-Loire : taux de positivité, 0,7% ; évolution sur 2 semaines, +0,3%
  • Loir-et-Cher : taux de positivité, 0,9% ; évolution sur 2 semaines, +0,2%
  • Haute-Marne : taux de positivité, 1% ; évolution sur 2 semaines, +0,4%
  • Côte d’Or : taux de positivité, 1,4% ; évolution sur 2 semaines, +0,9%
  • Jura : taux de positivité, 0,7% ; évolution sur 2 semaines, +0,5%
  • Ain : taux de positivité, 1,1% ; évolution sur 2 semaines, +0,1%
  • Rhône : taux de positivité, 1,4% ; évolution sur 2 semaines, +0,3%
  • Allier : taux de positivité, 0,7% ; évolution sur 2 semaines, +0,3%
  • Gironde : taux de positivité, 0,4% ; évolution sur 2 semaines, +0,1%
  • Hautes-Pyrénées : taux de positivité, 0,3% ; évolution sur 2 semaines, +0,1%
  • Haute-Garonne : taux de positivité, 1,2% ; évolution sur 2 semaines, +0,5%
  • Aude : taux de positivité, 0,4% ; évolution sur 2 semaines, +0,2%
  • Aveyron : taux de positivité, 0,1% ; évolution sur 2 semaines, +0,1%
  • Gard : taux de positivité, 2,1% ; évolution sur 2 semaines, +0,3%
  • Vaucluse : taux de positivité, 2,1% ; évolution sur 2 semaines, +0,6%
  • Drôme : taux de positivité, 1,1% ; évolution sur 2 semaines, +0,6%
  • Corse-du-Sud : taux de positivité, 0,4% ; évolution sur 2 semaines, +0,1%

Doit-on s’en inquiéter ?

Crise sanitaire : des taux pas encore préoccupants

Si dans certaines zones, le taux bondi, dans la Marne, la situation s’améliore : le taux de positivité est passé de 8,4% début juin à 0,8%.

Christophe d’Enfert, directeur scientifique de l’Institut Pasteur, juge par ailleurs que, pour l’heure, les taux de positivité (influencés par le nombre de tests PCR réalisés) restent assez bas. "Nous n’avons pas fixé de limite précise à ne pas franchir, mais nous vérifions que les deux seuils de 5 et 10% ne soient pas atteints. Il faudrait s’inquiéter si l’indicateur augmente beaucoup", explique-t-il dans les colonnes de Capital. Ce dernier précise également que le calcul du taux de positivité est très influencé par le nombre de tests PCR réalisés.