Covid-19 : vers "40 000 cas" avant Noël ?
Certains spécialistes commencent à s'inquiéter de la hausse du nombre des indicateurs épidémiques. Auprès du Parisien, l'épidémiologiste Renaud Piarroux craint jusqu'à 40 000 nouveaux cas d'ici le milieu du mois de décembre...

Faut-il avoir peur de la cinquième vague du Covid-19 ? C'est désormais une certitude, l'épidémie regagne du terrain en France et les indicateurs sont à la hausse depuis plusieurs semaines. L'augmentation du nombre de nouveaux cas semble s'accélérer à mesure que les températures baissent et qu'on entre un petit peu plus dans la saison froide. Seuls neuf départements sont désormais en-dessous du seuil d'alerte, fixé à 50 pour 100 000 habitants. Deux autres ont dépassé la barre des 150 nouveaux cas pour 100 000 habitants. Les autres, la grande majorité du territoire, oscille entre ces deux mesures, certains s'approchant dangereusement de la barre haute... 

Covid : "La lune de miel est terminée"

Lors de son allocution face aux Français, Emmanuel Macron s'est montré optimiste, sans toutefois minimiser ce nouveau rebond. Le gouvernement entend compter sur deux leviers, la vaccination et le pass sanitaire, mais cela sera-t-il suffisant ? S'il n'a pas prononcé le gros mot avec un "r", reconfinement, le chef de l'Etat a rappelé que les mesures devant être prises le seront en fonction de l'avancée de l'épidémie. Pour la première fois depuis longtemps, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal l'a utilisé, lors d'une interview sur France 2 samedi 13 novembre. Bien sûr, il n'est pas question d'y avoir recours pour le moment, mais l'option - comme toutes les autres - reste sur la table. 

Contrairement à certains de ses voisins, la France est restée épargnée par cette cinquième vague. Pourtant, comme l'a expliqué l'épidémiologiste Renaud Piarroux auprès du Parisien, "la lune de miel est terminée". Le relâchement des gestes barrières, observé ces dernières semaines et la perte progressive de l'immunité conférée par les vaccins inquiètent les spécialistes : "Si on ne change rien, on va se retrouver avec 30 000 à 40 000 cas au 15 décembre", explique au quotidien francilien William Dab, ancien directeur général de la Santé. Interrogé par L'Express, le professeur Eric Caumes explique : "Le virus va de toute façon circuler, on ne peut pas faire autrement. Les territoires qui n'ont pas été trop impactés par les précédentes vagues vont l'être davantage maintenant". 

Vidéo du jour

Il y a pile un an, le 15 novembre 2020, la France traversait la seconde vague du Covid-19, avec un pic des hospitalisations à cette date-là. Certains départements étaient alors beaucoup moins touchés que les autres par cette hausse des contaminations. Seront-ils moins épargnés cette fois-ci, comme le craint Eric Caumes ? Découvrez de quels territoires il s'agit dans le diaporama ci-dessus.

L'Ariège

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L'Ariège

Taux d'incidence pour 100 000 habitants au 15 novembre 2020 : 69

Taux d'incidence pour 100 000 habitants au 14 novembre 2021 : 142

Proportion de la population ayant reçu au moins une dose de vaccin au 14 novembre 2021 : 83%

L'Aude

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L'Aude

Taux d'incidence pour 100 000 habitants au 15 novembre 2020 : 87

Taux d'incidence pour 100 000 habitants au 14 novembre 2021 : 64

Proportion de la population ayant reçu au moins une dose de vaccin au 14 novembre 2021 : 72%

La Charente-Maritime

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La Charente-Maritime

Taux d'incidence pour 100 000 habitants au 15 novembre 2020 : 50

Taux d'incidence pour 100 000 habitants au 14 novembre 2021 : 66

Proportion de la population ayant reçu au moins une dose de vaccin au 14 novembre 2021 : 85%

La Corse-du-Sud

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La Corse-du-Sud

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