Bombe nucléaire : à quelle distance peut-on y survivre ?Istock
1 kilomètre, 8 kilomètres, 85 kilomètres… Jusqu'où subit-on les effets d'une explosion nucléaire ? On fait le point.

Un chantage nucléaire. Dans les colonnes de L’Express, l’ancien général britannique Richard Shirreff qualifie comme tel la stratégie russe pour tenir les Occidentaux à l’écart de la guerre en Ukraine. "Avait-on imaginé que Poutine envahirait l'Ukraine avec une force conventionnelle de masse sur plusieurs axes ? Alors, peut-on imaginer qu'il aille jusqu'à utiliser l'arme nucléaire ? Je le pense. La menace est à prendre très au sérieux", prévient le haut gradé à la retraite. 

Face à cette situation encore inédite dans l’histoire naissance, certaines inquiétudes peuvent naître quant à la possibilité d’une attaque nucléaire. Si ce scénario est peu probable, Gentside Découverte a tenté d’estimer les effets qu’une bombe nucléaire d’1 mégatonne pourrait avoir une fois lancée, et à quelle distance. À noter que cela correspond à 80 fois plus que l’attaque qui a frappé Hiroshima. 

Quels sont les facteurs qui influencent les effets d’une bombe nucléaire ? 

Par ailleurs, le magazine Découverte souligne qu’il n’y a pas de manière précise d’estimer les effets d’une seule attaque nucléaire. Plusieurs éléments peuvent avoir une influence, comme la météo, l’heure de l’impact, la géographie, l’explosion dans les airs ou encore au sol. 

“Comme le rayonnement thermique (de l’explosion nucléaire, NDLR) se déplace à peu près à la vitesse de la lumière, la première chose qui vous frappe est un éclair de lumière et de chaleur aveuglante”, explique le magazine. Toutes les personnes situées à proximité de l’attaque sont donc susceptibles de souffrir de la chaleur.

1 kilomètre, 8 kilomètres, 85 kilomètres… Ce qui arriverait, au cas par cas

Dans ce scénario, voici ce qui vous arriverait selon la distance à laquelle vous vous trouvez de l’attaque

  • Dans un rayon d’1 km : la vitesse du vent peut atteindre 750km/h et la pression conduirait à la chute de nombreux bâtiments. Si les êtres humains peuvent techniquement survivre à cette pression, la majorité serait tuée sous les décombres.
  • Dans un rayon de 6 km : la vitesse du vent peut atteindre 255 km/h et les ondes de choc produisent “une force de 180 tonnes sur les murs de tous les immeubles de deux étages”, selon Gentside Découverte.
  • Dans un rayon de 8 km : les humains peuvent être brûlés au troisième degré, ce qui détruirait les tissus de leur peau.
  • Dans un rayon de 21 km : les personnes seraient aveuglées par temps clair.
  • Dans un rayon de 24 km : les humains peuvent être brûlés au premier degré.
  • Dans un rayon de 85 km : ceux qui se trouvent à cette distance devraient être soudainement atteints de cécité “par nuit claire”.