Les noms racistes de certaines plantes vont être rebaptisés

Lors du 20e Congrès international de botanique à Madrid, du 21 au 27 juillet, plus de 500 botanistes ont voté pour rebaptiser plus de 200 plantes, champignons et algues avec des noms renvoyant à des insultes racistes ou encore à des personnages esclavagistes. 

Avec une majorité de 63 % (351 voix pour et 205 contre sur 556 votants), la communauté botanique a approuvé ce changement, dépassant de justesse le seuil des 60 % nécessaires. Les premiers changements devraient être effectifs avant 2026, et une commission sera mise en place le 1er janvier de la même année pour superviser ce processus.

Des noms racistes et discriminants 

Certains noms, qui étaient utilisés pendant l’apartheid en Afrique du Sud pour désigner péjorativement les personnes noires, sont particulièrement visés. Sur proposition de Gideon Smith et Estrela Figueiredo de l’université Nelson Mandela, ils seront remplacés. D’autres noms associés à des personnages historiques esclavagistes ou ayant pris position contre l’abolition de l’esclavage sont également ciblés.

Gideon Smith s’est confié dans le Times : “Nous nous réjouissons de l'éradication d'une injure raciste dans les noms scientifiques des plantes, des algues et des champignons. Nous nous félicitons de la majorité de plus de 60 % que la communauté botanique mondiale a exprimée en faveur de notre proposition”.

Des modifications qui peuvent causer de la "confusion"

Cependant, certains botanistes craignent que ces modifications causent des soucis. Alina Freire-Fierro, botaniste à l’université technique de Cotopaxi en Équateur, a déclaré que ces changements pourraient “potentiellement causer beaucoup de confusion et de problèmes dans de nombreux domaines autres que la botanique”. 

La mise en place de la commission en 2026 permettra de surveiller l'impact de ces modifications et de voir si elles seront bien acceptées par la communauté scientifique. Il faudra observer si les nouvelles désignations seront bien intégrées sans provoquer de perturbations majeures.