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Un parking, une voiture qui fait de la mousse sans explication et des cartes de crédit volées : voici la nouvelle méthode des escrocs pour vous dérober de l'argent. 

Arnaque à la mousse : "Je souhaite surtout alerter les gens afin qu’ils fassent attention."

Un mode opératoire bien rodé. Le 26 mai dernier à Vesoul (Bourgogne-Franche-Comté), l’arnaque à la mousse a de nouveau sévi. Comme très souvent, la victime visée est une personne d’âge mûr et vulnérable.

Tout commence très simplement : une septuagénaire fait ses courses un beau matin. Une fois ses achats réglés, elle se dirige vers sa voiture. Prête à prendre la route, elle se fait arrêter par un individu qui apparaît subitement à l’avant de son véhicule et lui implore de ne pas démarrer. Croyant à un problème, la future victime sort de sa voiture. "Je me suis tout de suite imaginé qu’il y avait une bosse", a-t-elle confié à l’Est Républicain.

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C’est à ce moment-là que la situation s’envenime. Une fois sortie, la septuagénaire découvre avec surprise de la mousse jaillir de son capot. "L’individu me dit de suite qu’il va résoudre le problème avec l’aide d’une baguette, qui, comme par magie, apparaît !", a-t-elle expliqué. Quelques minutes plus tard, le souci est réglé et la dame peut reprendre la route. En démarrant, un autre homme sorti de nulle part lui indique de rouler doucement. Pas plus inquiétée que ça, la septuagénaire prend finalement la route du retour. Ce n’est qu’une fois chez elle qu’elle se rend compte de l’escroquerie.

Arnaque à la mousse : 1 300 euros dérobés

Quelques heures plus tard, la septuagénaire découvre avec stupéfaction que ces deux hommes aux allures courtoises avaient machinalement mis en scène l’incident : elle trouve son porte-cartes vidé de deux cartes bancaires. Après opposition et plainte déposée au commissariat de Vesoul, elle se rend compte qu’il est finalement trop tard. Les deux malfrats ont retiré 1 300 euros.

Pleine d’incompréhension, la victime se tourne vers le supermarché pour visionner les vidéos de surveillance de l’enseigne. "On aperçoit un homme qui m’observe à la caisse, lorsque je compose mon numéro de carte. Il m’a suivi."

Le major Grandjean au commissariat de Vesoul appelle à la méfiance : "Ce sont souvent des personnes venant des pays de l’Est. Ils essaient de trouver divers stratagèmes pour faire arrêter les gens. Bien souvent, ils sont déjà dans le magasin et repèrent les personnes."

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