
Une nouvelle loi, adoptée par l’Assemblée nationale ce mercredi, vise à un meilleur encadrement des super promos dans nos supermarchés. Une mesure qui pourrait entraîner des changements dans notre quotidien....
Faux policiers, CPF, poubelles et démarchage à domicile… Les Français sont habitués à contourner les arnaques en tout genre. Mais parfois, même les plus aguerris et les mieux renseignés se font tout de même avoir, et peuvent perdre des milliers d’euros à la faveur d’escrocs particulièrement redoutables.
En ce moment, c’est un piège vicieux, qui joue sur la santé des ménages, qui prend de plus en plus d’importance dans l’Hexagone : l’arnaque à la carte vitale.
C’est la deuxième escroquerie la plus répandue en France, précise Jérôme Notin, directeur général de la plateforme Cybermalveillance.gouv.fr, au journal Le Parisien.
Tout commence par un SMS plus vrai que nature, qui vous informe qu’une nouvelle carte vitale vous attend. C’est le début d’un terrible engrenage, qui vous mènera de manipulations en malversations, à la suite desquelles vous pourriez perdre gros.
Dernièrement, de nombreuses personnes, pourtant bien informées, sont tombées dans le panneau tellement l’arnaque est fine. Ils seraient même plusieurs millions, selon Cybermalveillance.
Laure, 36 ans, a perdu plus de 1200 euros. Elle confie au Parisien“Je ne me considère pas comme stupide mais ils ont touché la corde sensible de la santé”.
"Même si 1 % des personnes visées tombent dans le panneau, c’est énorme. Plus il y a de SMS envoyés, plus cela signifie que leur arnaque est rentable", explique Jean-Jacques Latour, expert de la plateforme Cybermalveillance, dans les colonnes du journal.
Pour cause ; les gens se méfieraient beaucoup moins des SMS que des appels de démarchage téléphonique, par exemple.
Mais ce texto n’est que la première étape d’un piège redoutable en 6 actes. Voici comment procèdent les escrocs pour vous arnaquer, et ce qu’il faut savoir pour repérer chaque procédé de leur vaste truanderie.
“Votre nouvelle carte vitale est disponible” ou encore “Compte Ameli : un remboursement est en attente” : ce sont ce type de SMS qu’envoient les pirates à de nombreux numéros. Le message vous invite ensuite à cliquer sur un lien pour régulariser votre situation.
Ce lien vous renvoie à un site qui ressemble trait pour trait à celui de la Sécurité sociale. On vous demande alors de noter votre adresse, et surtout, vos coordonnées bancaires, afin de vous acquitter des frais d’envois de votre nouvelle carte Vitale, qui s’élèvent à 0,99€.
Évidemment, vous ne recevrez jamais cette nouvelle carte Vitale. Mais en attendant, les escrocs vont effectuer de nombreux achats avec vos coordonnées bancaires, sur des sites comme Cultura, Backmarket, Certideal…
Seulement, dans un premier temps, vous ne verrez rien sur votre compte. Car ses transactions ne sont pas encore validées.
En usurpant les numéros de vraies banques, les arnaqueurs vous appellent ensuite en se présentant comme “conseiller du service de répression des fraudes” de votre établissement bancaire, et vous préviennent que votre compte est “piraté”. Le discours est rassurant, tout semble inspirer confiance.
« J’ai l’impression d’avoir un employé de la banque au téléphone. Il me dit qu’il va m’aider et passe une heure au téléphone avec moi », confie notamment une victime au Parisien.
En réalité, ce faux banquier et vrai escroc va vous demander de valider des transactions frauduleuses, dont il promet que vous serez remboursé immédiatement, afin de régler l’affaire.
En effet, depuis la directive sur les services de paiement en ligne, les achats de plus de 30 € doivent être validés par un code, que votre banque vous envoie en général par SMS.
Une fois que c’est fait, vous recevez, du même numéro par lequel votre banque vous envoie des SMS, des confirmations d’achat puis de remboursement.
“C’est hallucinant, les messages du pirate et de la banque s’entrecroisent sur la même conversation SMS”, explique la victime dans les colonnes du Parisien.
Sauf que côté remboursement, il n’est en rien : votre argent s’est bien envolé. Et très souvent, les banques (les vraies, cette fois) refuseront de vous rembourser, estimant que vous avez fait preuve de négligence.