SociétéDisparition de Lina : son père témoigne pour la première fois
Sept mois après la disparition de Lina, 15 ans, dans le Bas-Rhin, son père s’exprime.
IllustrationIstockCela fait à présent un an que la crise sanitaire a radicalement bouleversé nos vies. Un an d'interrogations, de doutes, d'inquiétudes sanitaires, sociales et économiques et de restrictions plus ou moins dures à accepter. Une année éprouvante, qui peut être lourde de conséquences sur notre santé psychique.
Virus omniprésents, confrontation à la mort, augmentation du taux de chômage, perte de vie sociale, isolement… La liste des méfaits liés à la pandémie de la Covid-19 est très longue. Pour nombre de personnes, ces douze derniers mois ont été les plus éprouvants de leur existence. Les experts en santé mentale alertent d’ailleurs les autorités sur les effets néfastes et inévitables de la crise sanitaire sur la société. L’anxiété, la dépression ou un syndrome de stress post-traumatique (SSPT) peuvent en effet touchés les citoyens.
"Attraper le Covid, se faire intuber et survivre […] constitue un traumatisme potentiel", explique par exemple Caroline Vaile Wright, directrice du service d’innovation en matière de soins, au sein de l’Association américaine de psychologie. Des troubles mentaux peuvent alors se développer chez les victimes.
Comment reconnaître les signes ? Des professionnels de la santé mentale dévoilent une liste non exhaustive.
Covid-19 : gare à l’irritabilité ou la colère
Vous êtes facilement irritable ou en colère ? D’après Matt Robinson, directeur du service d’accueil de jour de l’Hôpital McLean, dans le Massachusetts, ces émotions doivent vous alerter. "Il ne faut pas que cette irritabilité ou cette colère débordent et deviennent source de détresse pour les enfants ou d’autres proches", avertit-il. "C’est à ce stade que je commence à m’inquiéter pour les gens."
Comme l’indique le Huffingtonpost, si ces sentiments ne s’amenuisent pas et engendre de l’anxiété au sein de votre entourage et met vos relations en péril, mieux vaut consulter un professionnel de la santé mentale.
D’autant plus, si vous buvez plus qu’à l’accoutumée…
SSPT : votre consommation de substance addictive est en hausse
Boissons alcoolisées, drogues… Vous vous êtes tourné vers des substances addictives pour mieux supporter l’isolement ? Selon Matt Robinson, une consommation excessive peut être liée à un traumatisme ou un SSPT. D’autant si cela vous empêche de faire face à vos responsabilités quotidiennes.
Si boire un verre de vin ou une bière peut permettre à certains de se détendre et de lutter contre le stress, en abuser peut cacher un traumatisme plus important.
Éviter les rendez-vous médicaux n’est également pas bon signe…
Covid-19 : vous fuyez les situations qui vous remémorent votre traumatisme
Indice le plus courant d’un traumatisme ou de SSPT ? Le comportement d’évitement. Ainsi, si vous éviter de vous rendre à vos rendez-vous médicaux alors que vous présentez les symptômes de la Covid-19, ou que vous craignez de sortir de chez vous ne serait-ce que pour effectuer des achats de première nécessité, vous en souffrez certainement.
Comme le précise Caroline Vaile Wright, ce phénomène est si prégnant qu’il peut interférer avec vos besoins quotidiens.
Mieux vaut donc surveiller les gênes physiques qui suivent.
Traumatisme : prêtez attention aux troubles physiques
Maux de tête, bruxisme, tensions musculaires, augmentation du risque cardiaque, problèmes d’estomac… Autant de troubles physiques qui peuvent être le signe d’un traumatisme et de SSPT.
Comme le précise Caroline Vaile Wright, les personnes font davantage attention aux répercussions physiques qu’émotionnelles, puisqu’elles sont plus difficiles à ignorer.
"Souvent, ce sont nos proches qui remarquent les choses qui nous affectent", note-t-elle.Ainsi, si des membres de votre famille ou vos amis se plaignent de ces symptômes, encouragez-les à consulter un médecin et/ou un psychologue.
