À ces deux âges, notre corps prend un véritable coup de vieux !

Un jour, on grimpe les escaliers sans y penser. Le lendemain, on s’essouffle au premier palier. Le miroir nous renvoie un regard un peu plus fatigué, et le dos proteste au moindre faux mouvement. Ce n’est pas une crise existentielle : c’est le corps qui, pas à pas, traverse le temps et le sent chaque jour un peu plus passer. Dans ce grand voyage temporel, deux caps seraient particulièrement difficiles à passer. C’est ce que souligne une étude de l’université de Stanford. Pour ce faire, les chercheurs ont analysé sur 108 personnes de 25 à 75 ans (échantillons de sang, selles, microbiome, etc.) plus de 135 000 molécules et micro-organismes peuplant leur corps. 

Quels sont les deux âges où le corps vieillit vraiment ?

L’étude fait émerger deux périodes de vie en particulier, en soulignant  que 81 % des sondés évoluent de manière non linéaire, avec deux pics majeurs de variation : vers 44 ans et vers 60 ans. Ces changements concernent le métabolisme (notamment de certains aliments comme le café ou les lipides), le système cardio‑vasculaire, musculaire, immunitaire et rénal. Pour une fois, pas de discrimination : ce phénomène s’observe aussi bien chez les hommes que les femmes. Face à ce constat, les auteurs de l'étude estiment qu’il est donc important d’adopter plus que jamais des modes de vie sains durant ces moments de la vie.

• À 44 ans, premiers gros remous biologiques

Autour de 44 ans, notre organisme commence à modifier sérieusement son fonctionnement. Les mécanismes qui régulent le métabolisme de la caféine, de l’alcool et des graisses se dérèglent. Résultat : digestion plus capricieuse, cholestérol en hausse, kilos en trop plus difficiles à déloger… Et ce n’est pas tout : les premières rides s’invitent, reflet d’un vieillissement accéléré des tissus conjonctifs.

• À 60 ans, le corps passe la seconde

Vers 60 ans, c’est un autre pan de notre biologie qui vacille. Le système immunitaire perd en efficacité, la fonction rénale décline, et le métabolisme des sucres ralentit. Autant de changements qui expliquent l’augmentation des risques d’infections, de cancers, de maladies cardiovasculaires ou encore de diabète de type 2 à cet âge. Un véritable tournant dans la mécanique interne.

Longévité : comment ralentir son vieillissement ?

Vous ne pouvez pas stopper ces deux grosses vagues se dressant à votre horizon. Vous pouvez toutefois choisir de surfer dessus ! D’après le CHU d’Angers, bien vieillir ne tient pas du hasard mais de dix habitudes à ancrer dans son quotidien. D’abord, dire non au tabac et limiter l’alcool à moins de 7 verres par semaine. Bouger régulièrement, au moins 3 heures par semaine, reste essentiel. Côté alimentation, il faut miser sur les fruits, légumes, céréales complètes et l’huile d’olive. Le suivi médical est tout aussi crucial : vaccins à jour (notamment antigrippal dès 65 ans), consultations régulières dès 45 ans et participation aux dépistages organisés des cancers. Si une maladie chronique est présente, il est indispensable de suivre scrupuleusement son traitement. La prudence au volant, souvent sous-estimée, fait aussi partie des clés. Enfin, entretenir des liens sociaux solides (famille, amis, voisinnage) joue un rôle non négligeable, sur la santé aussi bien mentale que physique. Autant de leviers à actionner pour allier longévité et qualité de vie !