Retraité, Michel a appris à nager grâce à des cours de natation en mer
C’est en tombant sur une affiche placardée sur une petite cabane sur la digue de Saint-Pair-sur-Mer que Michel a découvert l’initiative : des cours de natation pour apprendre à nager en milieu marin et prendre de l’assurance. “Ils avaient mis une petite annonce : 45 euros les 5 séances. J’ai vu ça et je me suis dit que c’était l’occasion”, nous raconte-t-il.
Baptisé “Nagez Grandeur Nature”, ce programme porté par le club de l’Espérance Vaillante de Granville, permettait aux enfants comme aux adultes d’apprendre à nager en mer et de surmonter leurs appréhensions tout au long de l’été. “J’ai entendu aux informations que le nombre de noyades était en augmentation comparé à l’année dernière. Ça m’a fait réfléchir”, confie Michel.
“Dès que je n’avais plus pied, je paniquais”
Lui n’avait jamais eu peur de l’eau, mais se sentait vulnérable dès qu’il n’avait plus pied. “Je pouvais aller sous l’eau, pas de souci. Mais dès que je n’avais plus pied, je perdais mes moyens”. Au total, Michel a déboursé 90 euros pour dix leçons individuelles.
Pendant deux mois, il a alterné les cours entre les piscines d’eau de mer de Saint-Pair-sur-Mer et Donville-les-Bains avec Stephan, entraîneur du club de Coutances qui encadrait les cours. Parfois même dans la mer, quand les conditions le permettaient. “Une fois, on a fait ça dans la mer parce qu’on ne pouvait pas utiliser la piscine de mer à cause des méduses”, se souvient-il en souriant.
Des cours dans des piscines d’eau de mer
Les cours pouvaient accueillir jusqu’à six nageurs mais Michel s’est retrouvé tout seul pour la plupart. “J’étais tout seul, sauf une fois avec un enfant de 7 ou 8 ans.” Peu à peu, Michel a gagné en assurance. “Maintenant, je me baigne même quand je n’ai pas pied. Je sais ce qu’il faut faire. Je n’ai plus peur.” À la fin du stage, il a même obtenu son diplôme de Dauphin Jaune.
Cette expérience a changé beaucoup de choses pour lui. “Avant, en voyage, j’évitais certaines petites criques parce que je voyais que c’était profond et que je n’étais pas rassuré. Maintenant, je saute dans le bassin de 2 mètres sans souci.” Il prévoit d’ailleurs de poursuivre sur sa lancée et de prendre un abonnement au centre aquatique de Granville : “Je vais prendre un abonnement pour aller à la piscine de temps en temps, histoire de ne pas perdre ce que j’ai appris.”
Au-delà de l’apprentissage technique, l’essentiel pour Michel est d’avoir pu concrétiser son souhait d’apprendre à nager. “Ce qui compte, c’est que j’ai pris de l’assurance. Je n’ai plus peur. Et à mon âge, c’est pas rien.”