Le nourrisson de 18 jours né prématuré de deux mois avait disparu de la maternité du centre hospitalier Robert-Ballanger à Aulnay-sous-Bois (93) le 21 octobre dernier. Alors que ses parents sont accusés...
Il avait “envie de tuer”. C’est ce que révèle le parquet dans un communiqué publié ce jeudi 28 novembre, après la découverte de quatre nouvelles victimes potentielles. Le 6 août dernier, la justice berlinoise (Allemagne) avait déjà placé ce médecin de 40 ans, spécialiste des soins palliatifs à domicile, en détention provisoire pour le meurtre de quatre patients de 72 à 94 ans survenu dans leurs appartements qu’il aurait ensuite incendiés pour faire disparaître les preuves.
Les victimes étaient des femmes âgées de 72 à 94 ans, résidant à Neukölln et Treptow, deux quartiers populaires de la capitale allemande. Toutes auraient été tuées entre le 11 juin et le 24 juillet 2024 mais l’une d’elles avait été réanimée avant de décéder à l’hôpital.
Une première victime en 2022
Selon le parquet de Berlin, les patients souffraient de maladie assez grave mais n’étaient pas en état de mort imminente au moment des faits. Le médecin aurait utilisé le même procédé à chaque fois : il leur aurait injecté un cocktail médicamenteux, selon le média allemande Die Welt.
Grâce aux examens, d’autres victimes ont pu être révélées. "L'exploitation des dossiers de patients et les examens médico-légaux de personnes décédées, dont deux après exhumation, ont conduit à soupçonner d'autres meurtres commis par l'accusé", relatent le parquet et la police de Berlin dans un communiqué.
Sa première victime remonterait au 24 juin 2022. Il s’agit d’une femme de 70 ans à qui il aurait administré ce fameux mélange de différents médicaments avant d’incendier son appartement pour dissimuler son crime. Un voisin avait pu empêcher la propagation des flammes en prévenant les pompiers.
8 victimes au total
Même scénario le 29 janvier 2024, cette fois sur un homme de 70 ans. Le médecin se serait rendu chez son patient souffrant pour lui injecter un cocktail mortel de médicaments variés, sans prescription médicale, ou encore le 4 avril 2024, où il aurait également administré ce mélange mortel sans prescription médicale à une femme de 61 ans, dans le but de la tuer. La quatrième victime remonterait au 29 avril 2024 : le médecin aurait tué un homme de 83 ans dans la chambre d'une maison de retraite en lui administrant un mélange de médicaments, selon BFM TV.
Le suspect aurait étudié scientifiquement les homicides
D'après la radio-télévision berlinoise RBB, le suspect a mené des recherches sur les homicides dans le cadre de sa thèse de doctorat en médecine, en se concentrant particulièrement sur les homicides non détectés et les homicides de patients. RBB indique également que, d'après certaines informations trouvées sur ses réseaux sociaux, il a précédemment travaillé dans des cliniques et des cabinets médicaux à Berlin, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie (nord-ouest) et en Hesse (centre).