Revalorisation des retraites : la réponse à toutes vos questions, en un seul articleIstock
La revalorisation des pensions de retraites, c'est demain ! Pour être sûr d'être à jour sur cet événement tant attendu, découvrez notre récapitulatif.
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Chose promise, chose due. Au cours de la dernière campagne présidentielle, le chef de l’Etat, qui cherchait alors à se faire réélire, s’est engagé devant les Françaises et les Français à revaloriser les pensions de retraite. Ces dernières, rongées par une inflation contre laquelle les retraités ont globalement plus de mal à lutter que les actifs, ne progressaient pas assez vite pour pouvoir préserver les assurés. A l’époque, ainsi qu’a pu l’expliquer Planet, l’Elysée assurait que la hausse des rémunérations surviendrait dès l’été. Depuis, force est de constater que les choses ont pris un peu de retard et que l’été touche doucement à sa fin. Pour autant, cela ne signifie pas qu’Emmanuel Macron ne tiendra pas sa promesse.

Les pensions de retraite seront revalorisées dès le vendredi 9 janvier 2022. C’est en effet à cette date que seront versées les rémunérations dûes pour le mois d’août de la même année. Mais, pour être sûr d’être incollable à propos de cette revalorisation, Planet a décidé de solliciter Philippe Crevel, économiste, fondateur de la société de conseils Lorello Ecodata et directeur du Cercle de l’Epargne, spécialisé dans la question des retraites. Ce qu’il faut retenir.

Revalorisation des retraites : combien pouvez-vous espérer gagner ?

Les pensions de retraite vont grimper de 4% à compter du 1er juillet 2022, ce qui signifie que le versement du 9 septembre 2022 sera rétroactif. Attention, toutefois, à ne pas faire l’erreur que l’on retrouve régulièrement dans la presse : le gain moyen ne sera pas de 60 euros par mois. Le calcul s’appuie le plus souvent sur la retraite moyenne globale, or il ne faut prendre en compte que celle issue du régime général. Comptez 48 euros par mois, environ, en moyenne”, résume d’entrée de jeu l’expert. Puisque deux mois sont concernés, le montant devrait donc avoisiner les 100 euros. “Pour un cadre, ce sera proportionnellement moins élevé, puisque leur retraite est composée à 60% de pension complémentaire”, souligne-t-il encore.

La revalorisation suffira-t-elle à préserver les retraités de l’inflation ?

“L’Insee, dans ses dernières estimations, chiffre l’inflation annuelle en France aux alentours de 6,5% pour 2022. Actuellement, deux revalorisations des retraites ont eu lieu en 2023. La première, de 1,1%, a été actée en janvier. La seconde, de 4%, le sera le 9 septembre. Cependant, on ne peut pas additionner ces deux valeurs, ce n’est pas comme cela que marchent les pourcentages ! Un rapide calcul permet d’identifier la hausse des retraites, qui devrait avoisiner les 5,5% à la fin de l’année. Soit un peu moins que l’inflation”, informe encore l’expert, pour qui le dispositif apparaît “globalement efficace”.

Faut-il s’attendre à d’autres hausses, après la revalorisation de 4% ?

La prochaine revalorisation des pensions de retraite est prévue pour le mois de janvier 2023”, poursuit Philippe Crevel, qui rappelle que les modalités seront alors discutées au moment du débat parlementaire relatif à la loi de financement de la Sécurité sociale. “On en saura plus dans quelques semaines”, ajoute-t-il.

Qui est concerné par l’augmentation des pensions ?

Les pensions de retraite, rappelons-le encore une fois, ne seront pas toutes revalorisées. “Seules celles issues du régime général seront effectivement gonflées le 9 septembre. Les complémentaires sont exclues. Ceci étant dit, toute une série de prestations sociales ont aussi profité de la revalorisation, depuis le 1er juillet. C’est le cas de la prime d’activité, du revenu de solidarité active, de l’allocation adulte handicapé, de la PAJE…”, cite l’expert.

Faut-il engager des démarches pour profiter de la revalorisation ?

“La revalorisation est automatique et, dans le cadre des retraites, c’est en partie ce qui explique ce retard. Il a fallu multiplier les ajustements informatiques pour s’assurer qu’il n’y aurait pas de problème et vérifier le tout avant l’application de la hausse”, souligne l’économiste, qui rappelle aussi que c’est à la caisse de retraite dont dépend l’assuré concerné qu’il revient de prendre en charge l’opération. “Généralement, c’est la Cnav, mais cela peut aussi être le service des pensions de l’Etat ou la caisse des artisans, par exemple. C’est auprès d’eux qu’il faudra se tourner en cas de problème”, conclut-il.