Retraite après 67 ans : tout comprendre à la majoration de 2,5% qui peut faire grimper votre pension

Publié par Elise Laurent
le 20/11/2025
Retraite
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Atteindre l’âge légal de départ à la retraite ne vous contraint pas à cesser votre activité professionnelle. Il est tout à fait possible de continuer à travailler, ce qui peut contribuer à augmenter le montant de votre pension. Explications.
 

Pour de nombreux futurs retraités, l’âge de 67 ans marque le passage à une retraite à taux plein automatique, même si tous les trimestres requis ne sont pas validés. Cependant, le montant de la pension reste proportionnel à la durée de cotisation, ce qui peut conduire à une réduction significative si le nombre de trimestres est insuffisant.

Heureusement, un mécanisme légal vise à compenser cette éventuelle perte : au-delà de 67 ans, il est possible de bénéficier d’une majoration de 2,5 % de la durée d’assurance pour chaque trimestre civil écoulé. Pour en bénéficier, il faut ne pas avoir atteint à 67 ans le nombre de trimestres exigés pour obtenir le taux maximum. Cette mesure, souvent éclipsée par la surcote, vise spécifiquement les personnes qui n’ont pas une carrière complète. Elle a été pensée comme un levier pour compenser les trimestres manquants et ainsi rehausser une pension qui aurait été réduite du fait d’un nombre insuffisant de trimestres validés.

La condition d'une durée d'assurance incomplète

Concrètement, l'impact de la majoration sur la formule de calcul de la pension est direct. Le montant de votre retraite de base est obtenu en multipliant votre salaire annuel moyen par le taux (qui est de 50 % à 67 ans) et par un coefficient de proratisation (durée d'assurance / durée requise). La majoration vient augmenter la durée d’assurance, c’est-à-dire le numérateur de cette fraction, rapprochant ainsi votre pension du montant maximal possible.

Attention, cette augmentation est plafonnée. La majoration de 2,5 % ne peut pas dépasser le nombre de trimestres manquants pour atteindre la durée d’assurance requise. Par exemple, si à 67 ans une personne n’a pas encore la totalité des trimestres requis, chaque nouveau trimestre civil lui permet d’augmenter sa durée d’assurance de 4 trimestres (160 × 2,5 % = 4 selon l’exemple de Service‑Public).

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Majoration et surcote : deux mécanismes à ne pas confondre

De même, il convient de ne pas confondre cette majoration de durée d'assurance avec la surcote. Cette dernière, d'un taux  de 1,25 % par trimestre, s’applique lorsque vous travaillez au-delà de l’âge légal et que vous avez déjà validé tous vos trimestres requis. Comme le rappelle le site service-public.fr, elle majore directement le montant final de votre pension.

À l’inverse, la majoration de 2,5 % est une mesure de rattrapage. Elle est conçue pour augmenter sa retraite après 67 ans quand il y a des trimestres manquants. Elle agit sur la durée d’assurance pour compenser une carrière incomplète, tandis que la surcote récompense une durée de cotisation déjà complète.

Prenons l'exemple d'une personne née en 1965, qui a besoin de 172 trimestres. Si à 67 ans, elle n’en a que 165, chaque trimestre travaillé lui rapportera non seulement un trimestre cotisé, mais aussi la majoration sur sa durée d’assurance, et ce jusqu’à atteindre les 172 trimestres requis. Un calcul avantageux pour optimiser sa pension sur le tard.

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