Vers un reconfinement dès "la semaine prochaine" ? Emmanuel Macron s’est expriméAFP
Alors que le couvre-feu vient juste d'être étendu à 38 nouveaux départements, Emmanuel Macron a appelé, vendredi 23 octobre au soir, à "réduire notre vie sociale au minimum". Selon le directeur de l'ARS en Île-de-France, "on saura la semaine prochaine", si un reconfinement quelconque sera instauré.
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La France va-t-elle de nouveau être mise sous cloche, localement ou totalement ? Pour éviter un scénario catastrophe, chaque semaine, les mesures se durcissent. Après l’instauration d’un couvre-feu dans 9 métropoles le 17 octobre dernier, la mesure a été étendue à 38 nouveaux départements. Ce sont donc 46 millions de Français qui sont, depuis ce samedi 24 octobre à minuit, contraints de rester chez eux entre 21 heures et six heures du matin. Seules quelques sorties, nécessitant une attestation dérogatoire de déplacement, restent autorisées : travail, soins médicaux, train ou avion à prendre...

Covid-19 : "Le mois de novembre sera éprouvant"

"La deuxième vague est là. Nous observons aujourd’hui une progression rapide et très préoccupante de l’épidémie dans tous les pays européens. Nul n’est épargné. Disons les choses clairement : la situation est grave. Elle est grave en Europe, elle est grave en France", a déclaré Jean Castex lors du point hebdomadaire sur la situation épidémique en France ce jeudi 22 octobre 2020.

Cette seconde vague pourrait d'ailleurs "être pire que la première", selon des scientifiques.

"Le mois de novembre sera éprouvant, nous le savons déjà. Chaque jour, le nombre de décès augmente", a-t-il ajouté : 184 sur ces dernières 24h.

Le nombre de cas confirmés a aussi explosé. La France a dépassé ce 23 octobre 2020 le million de contaminations à la Covid-19, d’après les derniers chiffres de Santé Publique France.

Pour freiner cette propagation, le gouvernement n’écarte plus aucune piste. Après Olivier Véran, qui a semblé avoir listé les mesures actuellement étudiées, en évoquant "un reconfinement général pour deux semaines", "comme l’Irlande ou le Pays de Galle", c’est au tour d’Emmanuel Macron de prononcer cette hypothèse.

En déplacement à l'hôpital de Pontoise, dans le Val-d'Oise ce vendredi 23 octobre au soir, le chef de l’Etat a appelé à "réduire notre vie sociale au minimum", pour "faire corps avec le personnel soignant", rapporte Europe 1.

Présage-t-il alors un nouveau confinement ? Si oui, quand ?

Une seconde vague "pire que la première" : l'inquiétude des scientifiquesUne seconde vague "pire que la première" : l'inquiétude des scientifiquesFace à la hausse des nouvelles contaminations et l'augmentation du nombre de décès, de nombreux scientifiques tirent la sonnette d'alarme. D'après certains, la seconde vague pourrait être plus...

Reconfinement : "On ne peut plus exclure qu’il y ait des confinements locaux"

A l’Elysée, on l’admet, "rien n’est exclu". Un proche du premier ministre indique même qu’"on ne peut plus exclure qu’il y ait des confinements locaux". "Ces mesures n'ont pas vocation à être réduites, mais elles seront peut-être renforcées, soit en s'étendant géographiquement, soit en regardant aussi les lieux, les moments où l'épidémie se propage le plus vite pour réduire ces occasions", a déclaré Emmanuel Macron vendredi soir.

Et d’ajouter : "Il est trop tôt pour dire si on va vers des reconfinements locaux ou plus larges".

Tout va-t-il alors se jouer la semaine prochaine ?

Reconfinement : "On saura la semaine prochaine"

L’observation des indicateurs en milieu de semaine prochaine sera déterminante pour la suite. En cas de non-stabilisation, de nouvelles restrictions seront prises : couvre-feux aux horaires élargis, fermeture de certains lieux ou quartiers, confinement local…

Interrogé par France Bleu, Aurélien Rousseau, le directeur général de l'ARS en Île-de-France estime qu’"il faut une grosse semaine pour savoir si le couvre-feu fait vraiment baisser les contaminations. On aura la traduction sur la dynamique de l'épidémie au bout de huit à dix jours", soit ce mardi 27 ou mercredi 28 octobre.

Il explique que "c'est en fonction de cet impact sur la courbe des contaminations que des décisions devront être prises".

Il assure toutefois qu’"il ne faut pas simplement attendre les décisions qui seraient prises la semaine prochaine", car ses "équipes constatent que les contaminations n’ont plus forcément lieu dans les bars, mais dans les moments festifs à la maison."