
Le 28 mars 2023, l’intersyndicale a proposé une "médiation" sur la réforme des retraites. L’exécutif a refusé. Quelle solution reste-t-il pour sortir de la crise ? Le départ d’Elisabeth Borne ? Mais...
Qui sera ministre sous le second mandat d’Emmanuel Macron ? En ce moment, la question est sur toutes les lèvres. Dans les couloirs de l’Elysée, on a déjà une petite idée. Depuis l’annonce de sa réélection dimanche 24 avril, le président planche sur la composition de son futur gouvernement.
Il devrait arrêter, et annoncer son choix, aux alentours du 2 mai. Avec une volonté affichée de créer la rupture, voire la surprise.
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Pourtant, selon la Constitution, ce n’est vraiment au président qu’il incombe de nommer les ministres. Le chef de l’Etat choisit tout d’abord son Premier ministre, qui à son tour compose l’exécutif. Mais une fois n’est pas coutume, le "maître des horloges” devrait largement souffler ses idées, ses préférences et ses conditions à son second.
L’actuel premier Ministre Jean Castex devrait ainsi présenter sa démission dans les prochains jours, pour laisser le champ libre à Emmanuel Macron de choisir un prédécesseur avant même la tenue des élections législatives.
Son choix pourrait se porter, entre autres, sur Elisabeth Borne, Julien Denormandie ou encore Bruno Le Maire, des fidèles de la première heure au charisme relatif : il ne faudrait pas qu’ils le supplantent en termes de popularité.
Mais qu’en sera-t-il du reste du gouvernement ? Selon le journal La Depêche, certains ministres comme Jean-Michel Blanquer (Education), Marlène Schiappa (Citoyenneté) et Jean-Yves Le Drian (Défense) ne seront plus de la partie, quand d’autres, comme Gérald Darmanin (Intérieur) et Gabriel Attal (porte-parole) devraient rester dans la garde “rapprochée” du président.
Pour recomposer son cabinet, Emmanuel Macron pourrait donc bien miser sur des personnalités fortes, plus ou moins populaires, dont certaines, assez inattendues. Réelu par un vote “qui l’oblige”, déclarait le président à l’issue du scrutin, il continue d’afficher son souhait d’un deuxième mandat “différent” du premier. Une seule chose est certaine : le nouveau Premier ministre sera nommé avant le 13 mai.
Alors, qui seront ses futurs ministres ? Dans notre diaporama, découvrez les 9 noms surprenants qui circulent.
Rachel Khan, actrice et juriste, a notamment tourné dans les films "Jeune et jolie" de François Ozon et "Paulette" de Jérôme Enrico. Lors de la campagne 2022 d'Emmanuel Macron, elle a été chargée d’un groupe de travail sur l’immigration, la laïcité et l’intégration. Son soutien qui pourrait lui valoir un poste ministériel.
L’essayiste, partisan de l'ultra-libéralisme et fondateur du mouvement “Simple”, pourrait intégrer le cabinet Macron 2.0, notamment pour travailler sur le chantier de la simplification administrative.
Cette ancienne joueuse de tennis professionnelle, aujourd’hui directrice de la Fédération française de tennis, serait pressentie pour un poste au ministère des Sports. Elle avait soutenu le programme “sportif” du président-candidat lors de la campagne
Le journal Le Pointévoque la possibilité que le controversé Robert Ménard, ancien soutien de Marine Le Pen, soit nommé au gouvernement, pour créer la “surprise”.
Le maire de Nice (Les Républicains), qui soutient Emmanuel Macron depuis plusieurs mois, a semé le doute en clamant, devant ses militants, à l’annonce de la victoire du président sortant dimanche 24 avril : “Je veux dire aux Niçois que, pour autant, je continuerait à être le maire de tous”.
Le nom de ce journaliste sportif de profession, devenu maire de la ville de Poissy (Yvelines) et conseiller départemental, circulerait en tant qu’éventuel ministre des Sports. Bien que marqué à droite, Karl Olive n’a pas hésité à soutenir la politique d’Emmanuel Macron à plusieurs reprises.
Le président, à son tour, le qualifie de “pote”, et il a même chaussé les crampons pour jouer un match caritatif dans sa commune en octobre dernier.
Eric Woerth, ancien ministre du Travail (2010) et du Budget (2007-2010) de Nicolas Sarkozy, affiche depuis février 2022 son soutien décomplexé au président réélu, ce qui lui a valu d’être poussé vers la sortie par les membres des Républicains. Sa prise de position pourrait être “récompensée” par un poste ministériel lors de ce second mandat.
Le socialiste Arnaud Montebourg, qui se faisait très discret en politique depuis son échec à la primaire de 2017, a fini par présenter sa candidature en 2022, avant de se retirer de l’élection trois mois avant le scrutin. Il serait toutefois pressenti pour faire partie du nouveau cabinet d’Emmanuel Macron.
L’ancienne ministre de l’Ecologie sous Nicolas Sarkozy, qui s’est retirée de la vie politique en 2018, pourrait bien “sortir de sa retraite”, selon La Dépêche, et se voir proposer un ministère.