Qui sont les candidats à la présidence de l'Assemblée nationale
L'élection du futur futur président de l'Assemblée nationale démarre ce jour à partir de 15 heures, supervisée par le présidence doyen d'âge, le député RN des Bouches-du-Rhône José Gonzalez, 81 ans. Les députés votent un à un, déposant un bulletin secret dans l'urne placée devant le perchoir. Elle se déroulera vraisemblablement sur trois tours, aucun groupe n'ayant de majorité absolue. Or, celle-ci est nécessaire au premier comme au deuxième tour pour être élu, tandis qu'au troisième tour, s'il a lieu, la majorité relative suffit.
Cinq candidats sûrs de se présenter
Cette élection est très importante : le président de l'Assemblée nationale est tout simplement le quatrième personnage dans la hiérarchie de l'Etat, après le président de la République, le Premier ministre et le président du Sénat. Elle l'est d'autant plus qu'en l'absence de nouveau Premier ministre, sa nomination fera se dégager une tendance politique claire. Trois groupes ont désigné un candidat : le Nouveau Front populaire, Horizons et Les Républicains, tandis que trois personnalités ont fait la démarche personnellement : Yaël Braun-Pivet, l'actuelle présidente, le Centriste et député LIOT (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires) Charles de Courson et le député RN Sébastien Chenu.
Un valse à trois temps ?
En effet, au premier tour, chaque groupe devrait logiquement voter pour son candidat. Le deuxième et très sûrement le troisième tour plébisciteront un homme ou une femme dont l'aura et les compétences dépasseront les clivages. Ce qui permettrait à l'Assemblée de rester stable et de pouvoir débattre et s'exprimer dans de bonnes conditions. Comme le confie l'historien Jean-Garrigues à France Info : "au troisième tour, se dessinera une majorité relative. Ce sera un indicateur d'une configuration de solution gouvernementale, ou de coalition en mesure de résister à une motion de censure". Durant un an au moins.
Découvrez tous les candidats en image dans notre diaporama.
Yaël Braun-Pivet
La présidente sortante souhaite se représenter malgré la forte opposition de LFI et les réticences de son parti, Renaissance.
André Chassaigne
Les groupes composant le Nouveau Front populaire ont cette fois réussi à s'entendre sur le communiste âgé de 74 ans.
Sébastien Chenu
Le député Rassemblement national du Nord a souhaité se présenté, tout en ayant peu de chances d'être élu, "cordon sanitaire" oblige.
Charles de Courson
Le député centriste du tout petit groupe LIOT, 72 ans, se présente aussi de lui-même, ses chances étant pour lui aussi infimes.
Naïma Moutchou
La députée Horizons, réélue dans le Val-d'Oise, a été désignée par son groupe mais ses chances sont tout aussi réduites.
Philippe Juvin
Devenu candidat du groupe La Droite Républicaine dans la journée, il était susceptible, d'après les informations du Figaro, de se désister pour favoriser la nomination d'Annie Genevard. Mais il figure bien sur les bulletins.
Annie Genevard
La députée Les Républicains, toujours d'après les informations du Figaro, était préssentie pour être la candidate du parti mais des tractations avec Renaissance pourraient la placer au poste de vice-présidente de l'Assemblée.