Patrick Balkany conseille Nicolas Sarkozy avant son séjour en prison !
C'est par presse interposée, dans l'hebdomadaire Marianne, que Patrick Balkany a choisi de donner de précieux conseils à son ami de toujours Nicolas Sarkozy, qui sera incarcéré à partir du 21 octobre. Ce faisant suite à sa condamnation à 5 ans pour association de malfaiteurs, dans l'affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
L'ancien maire de Levallois connait bien le lieu où l'ex-Président purgera sa peine : la prison de la Santé, à Paris. Patrick Balkany y a en effet "séjourné" lui-même 5 mois en 2019 avant d'être placé sous bracelet électronique pour "raisons de santé'", ironie du sort. Il avait été condamné une première fois pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale. En 2022, accusé de ne pas avoir respecté les contraintes imposées par le bracelet qu'il portait à la cheville, il sera à nouveau placé en détention, à Fleury-Mérogis, cette fois, la plus grande centrale d'Europe.
"À la Santé, l’avantage, c’est que vous pouvez apprendre le Coran"
Libre depuis août 2022 grâce à un nouvel aménagement de peine, Patrick Balkany fanfaronne auprès de nos confrères. L'entretien commence très, très fort. A la question :"L’administration pénitentiaire a hésité entre les deux prisons pour l'incarcération de Nicolas Sarkozy. Laquelle avez-vous préférée ?" L'ancien édile répond :
"À Fleury, l’avantage, pour un amateur de foot comme Nicolas, c’est que vous pouvez assister depuis votre cellule à des matchs tous les matins et tous les après-midi. Toujours les mêmes, Afrique noire contre Maghreb… À la Santé, l’avantage, c’est que vous pouvez apprendre le Coran, puisque de grosses radios installées diffusent des prières…" Le ton est donné et ce n'est pas fini.
"Nicolas a l'habitude qu'on écoute ses avocats"
Interrogé sur les conditions de vie et de sécurité de son ami, Patrick Balkany reste sur le ton de la plaisanterie. Il conseille entre autres à Nicolas Sarkozy d'éviter de sortir trop souvent de sa cellule (mais il sera normalement placé à l'isolement). Pourquoi ? Pour ne pas être photographié dans sa condition de prisonnier. Les gardiens lui ont en effet confié lors de ses séjours derrière les barreaux, que les détenus "ont tous les téléphones. On en saisit 10 par jours mais il en rentre 20."
Le téléphone est un sujet qui faire rire Patrick Balkany, et pour cause : "Les numéros normaux sont écoutés, sauf ceux des avocats... Enfin en principe. Mais Nicolas a l'habitude qu'on écoute ses avocats..." en référence à l'affaire Paul Bismuth. Téléphone auquel Nicolas Sarkozy ne devrait pas avoir accès avant quelques jours selon lui.
"Ce qui est terrible, c'est l'isolement. 24 heures sur 24"
Le "baron de Levallois" redevient ensuite sérieux. C'est que la prison l'a marqué lui aussi, durablement en vérité. Il prévient : "Il passera ses journées à lire et écrire. Il aura accès à la bibliothèque qui a tous les classiques. Ce qui est terrible, c'est l'isolement. 24 heures sur 24." Mais combien de temps Nicolas Sarkozy restera-t-il emprisonné ? Car dès la date de son incarcération rappelle RMC, ses avocats pourront déposer une demande de remise en liberté, que la cour d'appel devra examiner sous deux mois.
En attendant, l'ancien président de la République restera à la Santé. Mais Patrick Balkany préfère retenir un souvenir positif de cette douloureuse expérience : "J'ai même reçu un député LFI. C'était sympa, ça passait le temps. Tout ça, c'est une expérience. Il faut prendre cela comme une expérience même si je trouve cela honteux de mettre un ancien président en prison." Il rassure aussi son acolyte toujours par l'intermédiaire de Marianne : "La Santé, c'est plus familial et plus propre. La maison d'arrêt (sic) de Fleury-Mérogis, c'est dégueulasse."
"J'ai proposé de venir le voir mais il a décliné"
Peut-être afin d'éviter toute "mauvaise publicité" avant son incarcération, Nicolas Sarkozy n'a pas souhaité rencontrer son fidèle soutien, comme l'admet ce dernier : "Je lui ai envoyé des messages, des textos, et j'ai proposé de venir le voir mais il a décliné [...] Nicolas ne parle pas de son procès, ni de la prison. Il ne veut pas en parler. Il fait comme si de rien n'était. Il n'y tient pas. On peut le comprendre."
Une dernière une pirouette, comme s'il voulait termine cette séance de préparation mentale sur une bonne note : "Une fois que vous pouvez cantiner, vous pouvez acheter vos œufs, vos pâtes. La bouffe normale ne me donne pas très envie. Pas de vin, pas d'alcool mais Nicolas ne boit pas. Il s'habituera aux chocolats de la cantine!"