"On est très proches, on s’appelle cinq fois par jour", Jordan Bardella évoque sa relation avec Marine Le Pen

Publié par Alice Ernult
le 29/10/2025
Jordan Bardella
abacapress
© Abdullah Firas/ABACA
À l’occasion de la sortie de son nouveau livre, le président du Rassemblement National s’est livré aux lecteurs du Le Parisien. Il évoque avec franchise sa relation avec Marine Le Pen : “On s’appelle cinq fois par jour”, affirme-t-il tout en affirmant son engagement à ses côtés.
 

Vendredi 24 octobre, face aux lecteurs du Parisien-Aujourd’hui en France (fonctionnaire, juriste, étudiant, retraité…), Jordan Bardella est venu présenter son second ouvrage, titré Ce que veulent les Français. Lors de cet entretien, le jeune dirigeant du Rassemblement National est notamment revenu sur sa relation avec Marine Le Pen.

Interrogé sur sa relation avec l'ancienne présidente du parti, Jordan Bardella a répondu : “Je me suis engagé en politique pour elle, après l’avoir vue débattre à la télévision face à Jean-Luc Mélenchon. Elle m’a donné ma chance [...] On est très proches ; on s’appelle cinq fois par jour. Entre nous, c’est plus qu’un lien politique. Il y a une vraie amitié, une relation de confiance.”

“C’est plus qu’un lien politique”

“Et moi, je sais ce que je lui dois… Je vais vous dire : il n’y a pas un journaliste politique qui nous suit qui pense que ça peut mal se finir entre nous. Il n’y aura pas le spectacle que vous attendez tous” a-t-il poursuivi. La mise au point est claire.

Dans le même entretien, Jordan Bardella n’a pas caché qu’il “travaille et se prépare” pour occuper des responsabilités majeures le moment venu. Il évoque notamment un ticket présidentiel ou un rôle de Premier ministre dans un futur gouvernement RN. “Je suis à la tête d’un parti qui a vocation à arriver au pouvoir dans quelques mois” a-t-il déclaré. 

“Le pouvoir, je m’y prépare, j’y travaille”

Loin de se défausser, il revendique une forme de maturité politique acquise à marche forcée : “J’ai commencé à 16 ans. J’ai eu mon premier mandat à l’âge de 19 ans. À 23 ans, j’étais parlementaire. À 26 ans, président du premier parti de France…” Un parcours qu’il présente comme une école de rigueur et de discipline, en écho aux conseils de Marine Le Pen : “Quand j’ai commencé la politique, Marine m’a dit : “Le plus difficile, c’est d’être soi-même.””

Vous avez aimé cet article ?

Le livre, miroir de la France « silencieuse »

Avec Ce que veulent les Français, Jordan Bardella dit vouloir “humblement faire ce que le monde politique ne fait plus : écouter les Français.” Il y présente vingt portraits (pêcheur, boulanger, restaurateur, policier, infirmière…) pour rendre compte du quotidien de celles et ceux qu’il considère comme “la France travailleuse et silencieuse”.

Il reconnaît la difficulté de “synthétiser la diversité de la France”, mais affirme avoir voulu “recueillir leurs sentiments honnêtement”. Et même si nombre de leurs témoignages renforcent ses convictions, il admet qu’”il faut aussi réussir à penser contre soi-même”.

Interrogé également sur son image publique, Jordan Bardella souligne la discipline qu’il s’impose. “Quand je prends le train ou l’avion, je fais toujours attention. Avec les téléphones, en un quart de seconde, on peut vous prendre en photo.” Un contrôle permanent qu’il justifie par respect pour ceux qu’il représente :”Être rigoureux et soigneux, c’est une marque de respect pour les gens.”

Contrôle de l’image, fidélité affichée, ambition assumée… Jordan Bardella avance à pas comptés, sans rien laisser au hasard. Si Marine Le Pen reste sa guide et son amie, le jeune président du RN trace déjà sa route vers le pouvoir, celle d’un homme qui, plus que jamais, “s’y prépare et y travaille”.
 

Google News Voir les commentaires