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Élu président de l'UMP avec 64.5% des voix, Nicolas Sarkozy était invité sur TF1 ce dimanche 30 novembre. Un passage télé de circonstance qui a souffert de quelques approximations.

Tout fraîchement élu président de l’UMP, l’ex-nouveau-président du parti d’opposition était l’invité de Claire Chazal ce dimanche 30 novembre sur TF1. Au cours de cet exercice cathodique, Nicolas Sarkozy a insisté sur la mission de rassemblement qui l’attendait et a notamment exprimé sa volonté de créer "un comité des anciens Premiers ministres" (main tendue déjà refusée par Alain Juppé, François Fillon et Jean-Pierre Raffarin). Mais au-delà des affaires internes à l’UMP, l’ex-locataire de l’Elysée a débordé sur d’autres sujets qui, rétrospectivement, se heurtent à des approximations.     

Les 100% de Marine Le Pen

Élu avec 64.5% des voix, Nicolas Sarkozy a balayé les critiques exprimées sur son score qui, selon ses soutiens, était prévu plus important. Plutôt que de se pencher sur le détail des résultats de l’UMP, Nicolas Sarkozy a préféré railler Marine Le Pen et ses 100% obtenus à l’issue du congrès du FN.

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"Certes je n'ai pas fait 100% comme madame Le Pen. J'ai appris qu'il y avait 17 personnes qui s'étaient abstenues. Quelle curieuse conception des élections. Un candidat, pas d'opposant : c'est plus facile de gagner les élections". Alors certes, il a beau jeu de moquer le score soviétique de la présidente du FN. Cependant il a omis de préciser qu’en 2004, il avait été élu avec un score comparable (84% des voix) face à Christine Boutin et Nicolas Dupont-Aignan. Deux challengers de principe qui ne boxaient pas vraiment dans la même catégorie. Une "curieuse conception des élections" pourraient dire certains.

La mise en examen de Claire Thibout

Comme ceci a été repéré par nos confrères du Lab, Nicolas Sarkozy s’est fendu d’un "coup de bluff" portant sur l’affaire Bettencourt. Afin d’en remettre une couche sur la chasse à l’homme dont il serait l’objet, le nouveau président de l’UMP s’est étonné que les médias n’aient pas parlé de la mise en examen de Claire Thibout.

Cette ancienne comptable de la milliardaire avait laissé entendre que Nicolas Sarkozy avait procéder à un abus de faiblesse à l’encontre de Liliane Bettencourt. Elle a donc été mise en examen pour "faux témoignage" et "attestations mensongères". "Pas un média ne l’a dit Madame Chazal, pas un" a assuré Nicolas Sarkozy. Sauf que, comme en atteste une brève recherche sur Google, tous les principaux titres nationaux ont traité le sujet. Alors que les médias se consacraient en priorité aux intempéries dans le sud de la France, le sujet a tout de même été largement traité.

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