Sur les 51 hommes poursuivis pour viols aggravés sur Gisèle Pelicot, un quart affirment avoir eux-mêmes subi des viols dans leur enfance.
Mardi 16 juin 2020, la Corée du Nord détruit le bureau de liaison avec la Corée du Sud. Cet ordre a été donné le week-end dernier, non pas par le chef d'État Kim Jong-un, mais par sa petite soeur… Kim Yo-jong. Décrété inutile, elle aurait exigé que ce symbole de la détente entre les deux Corée soit complètement détruit. Une femme de décision qui pourrait s'avérer potentielle héritière du pouvoir suprême.
Kim Yo-jong : une histoire de famille
Selon un portrait dressé par Ouest France, Yo-jong est née, comme son frère Jong-un, de l'union entre l'ex-leader Kim Jong-il et la danseuse Ko Yong-hui. Ce lien direct la lie intimement et politiquement à l'actuel chef d'État coréen. Le frère et la soeur ont eu l'occasion de tisser des liens lors de leurs études en Suisse. Yang Moo-jin, de l'Université des études nord-coréennes de Séoul, raconte : "Il ne fait aucun doute que Kim Jong-un a une relation très proche avec sa soeur. Jong-un et Yo-jong ont passé ensemble une bonne partie de leur jeunesse à l'étranger. Je pense que c'est à ce moment-là qu'ils ont développé une forme de camaraderie, en plus de l'amour fraternel".
La fratrie rentre en Corée du Nord au début des années 2000. En 2009, la jeune femme fait sa première apparition officielle et médiatisée, lorsqu'elle visite une université agronomique avec son père. Bien qu'elle soit présente dans l'entourage de celui-ci, Kim Yo-jong reste très discrète jusqu'à la mort de Kim Jong-il le 17 décembre 2011.
Très fidèle à son frère, elle protège et promeut son image en tant que leader suprême de la Corée du Nord. Selon le Washington Post, Yo-jong suit les traces de sa tante, Kim Kyong Hui. Grande politicienne, la soeur de Kim Jong-il était secrétaire de l'organisation du Parti du travail de Corée. Elle aussi, a été nommée pour entretenir l'image de son frère.
Kim Yo-jong : une femme de pouvoir
Par sa relation avec son frère, Kim Yo-jong est l'une des femmes les plus influentes du régime coréen. Aujourd'hui, cette jeune femme est directrice adjointe du département Propagande et Agitation du Parti du travail de Corée, et députée de l'Assemblée populaire suprême. Elle est chargée du culte de la personnalité. Notamment, son rôle est de s'assurer que son frère soit représenté comme un homme fort et de pouvoir.
Selon Le Figaro, cette ascension fait de Yo-jong la femme la plus puissante de Corée du Nord. Le 9 février 2018, elle se tient à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques d'hiver à Pyeongchang en Corée du Sud. C'est la première de la dynastie des Kim à se rendre sur le territoire sud-coréen depuis 1953.
Cette femme très influente pourrait-elle se retrouver à la tête du pays à la mort de Kim Jong-un ?
Kim Yo-jong : à la tête de la Corée du Nord ?
De plus en plus imposante dans le régime coréen et à l'origine de grandes décisions politiques, Kim Yo-jong pourrait-elle pour autant devenir leader suprême du pays un jour ?
En un mot, non. La République populaire et démocratique de Corée adhère à des règles extrêmement strictes, dominées par des hommes, qui l'empêchent de gouverner. Un expert de la dynastie Kim, Lim Jae-cheon, affirme : "Elle ne peut pas être leader. C'est une femme. Mais elle a un rôle important à jouer, Kim Yo-Jong est très influente".