Interview de Gabriel Attal : ce qu’il faut retenir de ses premières déclarations © Abdullah Firas/ABACAabacapress
Fraîchement élu Premier Ministre du gouvernement, Gabriel Attal a tenu son premier discours télévisé sous cette fonction au journal de TF1 hier soir. Voici ce qu'il faut retenir de ses premières déclarations.
Sommaire

En début de semaine, le plus jeune président de la République a nommé le plus jeune Premier ministre de l’histoire de la Vᵉ République. Un moment historique, qui marque les médias depuis maintenant plusieurs jours. Ce jeudi 11 janvier 2024 au soir, Gabriel Attal était l’invité de Gilles Bouleau sur le plateau du journal deTF1. Une interview de 20 minutes, durant laquelle le ministre a notamment évoqué ses principaux domaines où il promet d'agir pour les Français. 

“Ma méthode, c'est d’être lucide et de dire la vérité” 

Les propos du ministre se veulent rassurants et basés sur l’honnêteté envers les Français : “Ma méthode, c'est d’être lucide et de dire la vérité”. D’autant plus dans un contexte difficile, où les Français tendent à ne plus croire dans la situation politique actuelle. Le ministre de 34 ans semble d’ailleurs en avoir conscience :  “Beaucoup de Français qui doutent, qui souffrent, qui attendent de nous, il y a même des Français qui n’y croient plus” constate-t-il. Quant à ses sujets d’actions, Gabriel Attal les a regroupés en une phrase : “La valorisation du travail, la sécurité, le service public, l’école, l’hôpital, l’environnemen t avec la lutte contre le réchauffement climatique.” 

Mais que doit-on précisément retenir de cette première intervention télévisuelle ? À commencer par la situation actuelle des classes moyennes, "qui ont le sentiment de donner beaucoup et de recevoir assez peu”.  Il devrait s'agir de l'engagement prioritaire du ministre. 

Des mesures pour les classes moyennes 

Lors de sa réélection, Emmanuel Macron avait promis d’aider les classes moyennes, à hauteur de 2 milliards d’euros. Gabriel Attal le confirme en plateau : “le Président s’est engagé, nous serons au rendez-vous de cet engagement”. Ce dernier est resté néanmoins évasif sur les actions précises, d’autant plus à la veille d’une potentielle hausse (jusqu’à 10 %) de l’électricité le 1ᵉʳ février prochain. Quelque peu hésitant, “j’aurai l’occasion sur tous les sujets, très prochainement, de m’exprimer”, promet le ministre.

Autre sujet, et pas des moindres, Gabriel Attal pourrait-il utiliser le 49.3 à foison comme sa prédécesseure Elisabeth Borne ? Sans majorité absolue, le ministre reconnaît les utilisations du 49.3en évoquant que ces derniers ont été utilisés pour le bon fonctionnement du Budget de l’État. Il nuance néanmoins ses propos en indiquant que “beaucoup de textes ont été adoptés par l’Assemblée nationale sans avoir recours au 49.3.” Dans ses précédentes fonctions, il évoque par ailleurs avoir pris “des décisions et de les avoir fait appliquer, et ce sera ça ma méthode au chef du gouvernement”, conclut le ministre sur ce sujet épineux.

L’ancien ministre de l’Éducation a également insisté sur l’importance de réformer l’école : “c’est à l’école que se construit la société de demain, c’est en agissant pour l’école qu’on agit pour la sécurité, le travail, la culture demain”. On sait déjà que cela passera notamment par le renfort de la pratique sportive dans les établissements." Enfin, le ministre n’a pas pu échapper aux remarques sur l’intégration au sein du gouvernement de candidats de droite, à commencer par Rachida Dati en tant que ministre de la Culture. 

“C’est une femme qui ne laisse personne indifférent” 

À la question de la présence de Rachida Dati dans ce nouveau gouvernement, figure choc et  emblématique de la droite, Gabriel Attal se justifie en évoquant avoir sélectionné des ministres “engagés à 200 % pour répondre aux attentes des Français”, tout en évoquant son respect et son admiration pour les combats que la nouvelle ministre de la Culture a accomplie jusqu’ici. Il parle d’”une femme qui ne laisse personne indifférent”. Enfin, Gabriel Attal a focalisé son discours sur un nouveau gouvernement basé sur l’efficacité de ses membres : "Moi, ce que je veux, c'est de l'action, de l'action, de l'action" et "des résultats, des résultats, des résultats".