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Alors que le gouvernement est actuellement en pleine tourmente avec l'affaire Cahuzac, Le Monde et le Guardian ont récemment révélé que le trésorier de campagne de François Hollande est actionnaire de deux sociétés basées aux îles Caïmans. Des révélations qui ternissent un peu plus l'image du PS.
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Une affaire de plus. Au plus bas dans les sondages et accablé par la récente découverte du mensonge de Jérôme Cahuzac à propos de son compte bancaire suisse, François Hollande doit à présent également composer avec les récentes révélations du Monde et du Guardian. Les deux journaux ont en effet affirmé jeudi qu’un proche du président de la République, son trésorier de campagne aurait investi aux îles Caïmans. Selon l’enquête menée par les journalistes du Monde, Jean-Jacques Augier, 59 ans, serait ainsi "actionnaire de deux sociétés offshore dans les îles Caïmans par le biais de son holding financier Eurane". Ces révélations ont pu être faites notamment grâce à un réseau de 36 médias autour du globe qui a eu accès à une fuite majeure en provenance de deux sociétés offrant des services dits "offshores". L’une étant basée à Singapour, l’autre dans les Iles vierges britanniques.


"Rien n’est illégal"

Et alors que cette découverte écorne un peu plus l’image du gouvernement "exemplaire" voulu par le président Hollande, Jean-Jacques Augier, a assuré au Monde que "rien n’est illégal". L’homme d’affaire a par ailleurs reconnu avoir constitué en 2005 et en 2008-2009 deux entités offshores dans ce paradis fiscal sous souveraineté britannique et ce, à la demande de partenaires en affaires. Le cinquantenaire a également insisté sur le fait qu’il n’a jamais détenu "ni compte bancaire personnel ouvert aux Caïmans ni investissement personnel direct dans ce territoire".

Malgré ses explications, le quotidien du soir s’est interrogé : "Même si ces opérations sont légales, fallait-il qu’un inspecteur des finances, membre de l’un des grands corps de l’Etat, et porteur des valeurs de la République, participe à de tels montages, cautionnant ainsi l’opacité des territoires offshore ?".