Désistements : ces candidats qui ont déjà renoncé face à ceux de LFI-NFP et du RN
Quelque 190 désistements ont déjà été annoncés ce matin. Les candidats ont jusqu'à 18h00 ce mardi pour valider en préfecture leur dossier en vue du second tour. Sur les 311 triangulaires et "quadrangulaires" possibles à l’issue du premier tour, plus de la moitié étaient déjà transformés en duel ou en triangulaires. (respectivement 188 et 2) au cours de la matinée du 2 juillet, d'après le décompte du Monde.
Du côté du Nouveau Front populaire, la consigne annoncée par Jean-Luc Mélenchon dans la soirée du 30 juin était sans appel : en cas de triangulaire où leur position serait défavorable, les candidats de l’union de gauche laisseront leur place à tout rival s’opposant à l’extrême droite.
Les ambiguïtés du camp macroniste
Côté présidentiel, en revanche, un certain flou régnait. Invité au JT de 20h00 lundi 1er juillet, le Premier ministre Gabriel Attal a assuré qu’il fallait absolument éviter une majorité absolue du RN le 7 juillet, quitte, pour les candidats macronistes, à se désister. “Désistement ne veut pas dire ralliement”, a-t-il assuré.
De son côté, le ministre Bruno Le Maire a assuré, dans un entretien au Figaro publié ce 2 juillet, qu’un vote RN et un vote LFI risqueraient d'aboutir à “deux Frexit” (en référence à la sortie du Royaume-Uni de l’UE, surnommé le “Brexit”). "J'appelle (...) tous nos électeurs, lorsque nos candidats ne sont pas au second tour, à voter pour un candidat du camp social-démocrate, c'est-à-dire un représentant du Parti socialiste, du Parti communiste ou des Verts", sans inclure les représentants de LFI, donc, avait-il déclaré la veille sur France inter.
Bien sûr, ces consignes de vote n’impliquent en aucun cas que les électeurs de ces partis reporteront nécessairement leurs votes comme le recommandent les responsables politiques.
Des centaines de désistements à gauche
A gauche, quelque 123 candidats avaient renoncé à se présenter et ils étaient au moins 64 dans le camp présidentiel. Parmi eux, une vingtaine, arrivés troisièmes au premier tour, se sont désistés face à des candidats du Nouveau Front populaire issus de La France insoumise. Voici leur nom et leur circonscription dans le diaporama ci-dessous.
Alpes-de-Haute-Provence
Dans la 2e circonscription, Dominique Blanc (Renaissance - Ensemble) renonce à se présenter face à Léo Walter (LFI-NFP) et Sophie Vaginay (RN).
Drôme
Nicolas Michel (Renaissance) se désiste face à Karim Chkeri (LFI-NFP) et Lisette Pollet (RN).
Gironde
Dans la 12e circonscription de Gironde, Pascal Lavergne (Renaissance) se désiste face à Mathilde Feld (LFI-NFP) et Rémy Berthonneau (RN).
Hérault 1
Dans la 4e circoncription de l'Hérault, Jean-François Héliaou (Horizons- Ensemble) renonce face à Sébastien Rome (LFI-NFP) et Manon Bouquin (RN).
Hérault 2
Dans la 9e circoncription de l'Hérault, Patrick Vignal (Renaissance - Ensemble) renonce face à Nadia Balaouni (LFI-NFP) et Charles Alloncle (LR-RN).
Ille-et-Villaine
Dans la 4e circonscription d’Îlle-et-Villaine, Anne Patault (Renaissance - Ensemble) se désiste face à Mathilde Hignet (LFI-NFP) et Jacques François (RN).
Isère
Dans la 10e circonscription de l’Isère, Marjolaine Meynier Millefert (Renaissance - Ensemble) se désiste face à Joëlle Richol (LFI-NFP) et Thierry Perez (RN).