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Le vendredi 14 avril 2023, Emmanuel Macron promulguait la réforme des retraites après la validation de l’essentiel du texte par le Conseil constitutionnel. Depuis, le président multiplie les prises de parole et les déplacements sur le territoire. Pourtant, depuis cette décision, les syndicats et les Français ont exprimé leur colère. En effet, l’intersyndicale s’est mobilisée pour une journée de manifestation et de grève nationale le 1 er mai dernier.
Selon le ministère de l’Intérieur, 782 000 manifestants étaient présents dans toute la France. La CGT évoque, elle, le chiffre de 2,3 millions de Français mobilisés. Lors de ces cortèges, des concerts de casseroles ont animé l’évènement. Mais ce n’est pas la première fois que les habitants se servent d’ustensiles de cuisine pour montrer leur mécontentement. En effet, tous les déplacements d’Emmanuel Macron depuis la promulgation ont été rythmés par ces casseroles.
Des déplacements sous haute tension
Le 17 avril 2023, Emmanuel Macron prenait la parole une première fois au JT de TF1 et France 2 en direct de l’Elysée. Il réaffirmait la nécessité de la réforme avant d’évoquer la stratégie des "100 jours d’apaisement". Au moment de cette allocution, des petits groupes se sont réunis en Savoie pour un concert de casseroles. L’objectif était de montrer qu’ils ne souhaitent pas écouter le discours d’Emmanuel Macron et qu’ils s’opposaient fermement à ses choix, selon France Bleu. Le mercredi 19 avril, il partait alors à Sélestat, dans le Bas-Rhin, où il a été hué. Il ajoutait alors le lendemain que "les œufs et les casseroles, c’est pour faire la cuisine", comme le recueillait FranceInfo.
Mais suite à sa première rencontre dans l’est de la France avec les habitants, des arrêtés préfectoraux ont interdit l’utilisation des œufs et des casseroles. Néanmoins, les Français et les syndicats ont continué à exprimer leur colère. En effet, suite à l’annonce du programme des cent prochains jours par Emmanuel Macron, la CGT Energie annonçait, le 21 avril dernier, la mise en place des "100 jours d’actions et de colère".
L’objectif est de mener des actions pour perturber les grands évènements. Ainsi, lors de la finale de la Coupe de France de football qui se déroulait au Stade de France le 29 avril, la CGT a distribué des cartons rouges et des sifflets à utiliser au moment du match ou de la remise de la coupe par le président. Néanmoins, la police a confisqué les cartons distribués avant l’entrée au stade, comme l'indique BFM TV.
Par ailleurs, le président est attendu à nouveau jeudi 4 mai en Charente-Maritime comme l’annonçait le gouvernement. Que va-t-il aborder lors de cette nouvelle prise de parole ? Cette visite sera-t-elle perturbée par les opposants à la réforme ?
Des visites qui s’enchaînent
Dans une lettre aux membres de son parti, Emmanuel Macron réaffirmait la nécessité de continuer les déplacements malgré les contestations, comme le révélait RTL. "Dans les semaines qui viennent, comme moi, vous allez à nouveau sillonner le pays, fiers de ce que vous êtes et de ce que notre pays est devenu ces six dernières années avec vous et grâce à vous", adresse-t-il à son groupe. Il finit alors par conclure que "rien ne serait pire que de laisser couvrir la voix des progressistes par les cris des démagogues". Les concerts de casseroles n’arrêteront donc pas les visites du président.
Sur cette lignée, le président est attendu au lycée technologique et professionnel Bernard Palissy à Saintes, en Charente-Maritime. Il sera accompagné du ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye, du Travail Olivier Dussopt et de l’Enseignement professionnel Carole Granjean. L’objectif de cette visite de terrain est d’annoncer les points clés de la réforme du lycée professionnel prévue par le gouvernement. En quoi consiste-t-elle ?
La réforme du lycée : "une lutte contre le décrochage scolaire"
D’après les informations recueillies par BFM TV, l’Elysée a précisé les trois axes principaux de cette réforme et de la prise de parole du présidentjeudi 4 mai. Ces propos seront donc axés sur "la lutte contre le décrochage scolaire, l'amélioration de l'insertion professionnelle et la reconnaissance du travail et de l'engagement du corps enseignant". Le gouvernement ajoute alors que l’objectif est de "faire réussir la jeunesse et disposer des compétences d'aujourd'hui et à venir".
Par ailleurs, les syndicats seront probablement mobilisés pour à nouveau faire du bruit et perturber la visite d’Emmanuel Macron.