Société
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Le chef de l'Etat iranien Ebrahim Raïssi et le ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian sont morts dans un accident d'helicoptère le 19 mai. Cet événement aux causes encore non élucidées intervient alors que l'Iran est intervenu directement dans le conflit israélo-palestinien. Voici des clés pour tenter de comprendre les principaux enjeux de la situation.
Les corps du président iranien Ebrahim Raïssi et du ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian ont été retrouvés lundi 20 mai après le crash de leur hélicoptère survenu la veille, a confirmé l’agence Associated Press (AP). Cette disparition intervient dans une période extrêmement tendue au Moyen-Orient, en pleine guerre entre Israël et le Hamas palestinien, soutenu par l’Iran. Afin de mieux tenter d’appréhender les enjeux de cette situation, Planet vous propose un aperçu synthétique des principaux éléments à prendre en compte dans le diaporama ci-dessous.
Des officiels dans un hélicoptère
L’accident s’est produit dans le nord du pays, dans une région particulièrement montagneuse et brumeuse. Le président et le ministre des Affaires étrangères rentraient d’un voyage officiel à la frontière avec l’Azerbaïdjan. Sept autres personnes sont décédées lors de ce voyage, dont le gouverneur de la province visitée, un imam, le chef de la sécurité du président, un garde du corps du président et les membres de l’équipage, indique CNN. Le média américain a pointé la vétusté de l’appareil. Toutefois, aucune information n’avait encore filtré, au moment de la parution de cet article, sur les causes possibles de ce crash aérien.
Un nouveau président par intérim
Peu après la confirmation officielle du décès, le guide suprême (ayatollah) Ali Khamenei a nommé un successeur par intérim à la tête de l’Etat. Il s’agit de Mohammad Mokhber, jusqu’alors premier vice-président iranien. Il dirigera le pays jusqu’à la tenue d’élections prévues fin juin (détails sur son parcours et ce scrutin dans le diaporama ci-dessous).
Vidéo du jour
Ebrahim Raissi le "boucher de Téhéran"
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Ebrahim Raissi est décédé à 63 ans. Il aurait supervisé des excécutions de masse dans les années 1980, comme l'indique l'agence AP, ce qui lui a valu ce surnom. Elu en 2021, ce président très conservateur aurait été en position de devenir lui même "guide suprême" de l'Iran.
Un crash dans la brume
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C'est dans une région très brumeuse qu'a eu lieu le crash de l'hélicoptère qui transportait le président iranien dimanche 19 mai. Le convoi était également composé de deux autres appareils transportant des ministres qui ont pu poursuivre leur route sans difficulté, indique Al Jazeera. Un haut responsable militaire iranien a annoncé le lancement d'investigations pour déterminer les causes exactes de ce crash.
Mohamad Mokhber, nouveau président par intérim
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Jusqu'alors premier vice-président Mohamad Mokhber (à gauche sur l'image) a été nommé président par intérim de l'Iran. Né en 1955, il serait lui aussi un proche d'Ali Khamenei. Il aurait effectué une visite au Kremlin en octobre 2023, en vue d'obtenir du matériel militaire, notamment des drones, selon des sources citées par Reuters.
De nouvelles élections en juin
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Un scrutin doit être organisé le 28 juin. L'actuel président par intérim, ainsi que le représentant des parlementaires et celui de la justice, sont chargés de les organiser "dans les 50 jours suivants" le décès du président.
Cinq jour de deuil national
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Des rassemblements silencieux ont eu lieu à Téhéran après l'annonce du décès du président. Cinq jours de deuil national ont par ailleurs été prononcés, avec la fermeture prévue des administrations et des entreprises mercredi 22 mai.
Une situation géopolitique sous haute tension
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Cet événement intervient quelques semaines après l'intervention iranienne dans le conflit israelo-palestinien, marquée par l'usage de drones et de missiles contre Israël. Suite au crash, des responsables israélien auraient nié toute implication éventuelle des services secrets lors d'une interview à l'agence Reuters, citée par le Jerusalem Post.
La France présente de sobres condoléances
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Dans un communiqué du Quai d'Orsay, la France a présenté des "condoléances à la République islamique d’Iran après la mort du président Ebrahim Raïssi, du ministre des affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian, et des personnes qui les accompagnaient." De nombreux Etats ont transmis un message similaire, tout comme l'Otan. Par ailleurs, une minute de silence a été observée à l'ONU lors d'une réunion lundi 20 mai en hommage aux personnes disparues.
