Aurélien Pradié : 3 choses à savoir sur lui© Lafargue Raphael/ABACAabacapress
On le surnomme "l'étoile montante" de la droite française. Aurélien Pradié, à tout juste 36 ans, disputera dans deux semaines la présidence du parti Les Républicains à Eric Ciotti et Bruno Retailleau. Quel est donc le profil de celui qui se revendique de la droite sociale ?
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Aurélien Pradié, 36 ans, député du Lot, est l’un des trois candidats à la présidence du parti Les Républicains. Il se veut l'incarnation de la relève de la droite traditionnelle française, en mauvaise posture face à la montée du macronisme d’une part, et de l’extrême droite de l’autre.

Ses idées restent toutefois très représentatives de la démocratisation du courant de pensée nationaliste… Se disant en désaccord avec le prisme de lecture identitaire, il milite cependant pour l’interdiction du port du voile dans l’espace public et souhaite instaurer l’uniforme pour les élèves, du primaire au supérieur.

Le Secrétaire Général de LR s’était fait l’un des 6 porte-paroles de Valérie Pécresse durant sa campagne présidentielle. Son engagement dans le parti date de ses premiers débuts en politique. En effet, il était président des Jeunes de l’UMP du Lot en 2007, au tendre âge de 21 ans. Aurélien Pradé se revendique  aussi héritier du chiraquisme, et se veut le principal représentant de l’aile sociale de la droite française.

Aurélien Pradié : une droite relativement sociale ?

Il est vrai que ses sujets de prédilection dénotent des combats habituels des Républicains, ou de l’UMP avant eux. Les thématiques liées au handicap, à la pauvreté, et aux violences familiales sont récurrentes dans son discours comme dans ses initiatives politiques. Pour lui, "la droite c’est ça : humaniste, solidaire et sociale", comme le rapportent nos confrères du Point.

Un humanisme et une solidarité qui semblent rester assez relatifs, compte tenu du fait que le jeune député a affirmé lors du débat télévisé du 21 novembre vouloir "réduire de moitié le volume de l’immigration" et faire reconnaître le délit de passeur par la Cour Pénale Internationale. Son concurrent pour la présidentielle LR Eric Ciotti a par ailleurs martelé sur LCI : "aucun droit pour les clandestins, ni logement, ni allocation, ni école". Il est vrai que, comparé à ce genre de propos, la barre de la solidarité n’est pas placée très haut.

Son intérêt pour les questions d’inclusion des personnes en situation de handicap est en fait à l’origine première de sa démarche politique. En effet, c’est son père qui aurait été l’élément déclencheur…

Aurélien Pradé : son père, pilier de son engagement politique

En 2007, le père du député Lotois est victime d’un accident vasculaire cérébral, à la suite duquel il se retrouve paraplégique. Aurélien Pradié affirme avoir vécu difficilement la maladie de son père, un traumatisme qui aurait eu pour conséquence de forger son engagement politique.

En effet, il déclare que son rôle est "de faire avancer les choses sur les sujets difficiles. Cela vaut pour le handicap, pour les violences conjugales sur lesquelles j’ai travaillé, cela vaut également sur la pauvreté, sur laquelle je besogne", comme l’ont rapporté nos confrères de La Dépêche.

Sur sa vie personnelle au sens plus large, il se fait plus discret, notamment en ce qui concerne sa situation de couple.

Aurélien Pradié : qui est sa compagne ?

Le jeune député du Lot est en couple, peut-être même en ménage, avec une femme. Elle reste cependant extrêmement discrète, selon nos confrères d’Ici. En effet, elle ne se montre pas à ses côtés sur les affiches électorales.

L’homme politique s’est par ailleurs peint une image qui est devenue sa marque de fabrique, celle du jeune rebelle "cool"…

Aurélien Pradié : la campagne à mobilette ou le jeune loup rebelle

En 2008, à 22 ans, Aurélien Pradié fait campagne pour être élu conseiller général du Lot… à mobylette ! Dans sa terre natale souvent considérée comme traditionnellement de gauche, son initiative fait un carton, et il devient alors le deuxième plus jeune conseiller général de France, avec seulement quelques mois d’avance sur Jean Sarkozy. Un détail qu’il omet d’ailleurs dans l’onglet "parcours" de son site internet…

Fan revendiqué de Jacques Chirac depuis ses 14 ans, il a tout pour parfaire l’image du jeune rebelle ambitieux, et qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Il déclare d’ailleurs ouvertement au Parisien : "tout ce qui relève de la discipline me fait chier". Surfeur à ses heures perdues, il pratique également la course à pieds, deux hobbies solitaires, comme le rapporte L’Obs.