
Le crash d’un vol Air India le 12 juin 2025 relance naturellement les angoisses autour de la sécurité aérienne. Certaines places offriraient statistiquement de meilleures chances de survie en cas d'accident....
L’opération est loin d’être simple. La France doit trouver 40 milliards d'euros d’économies pour tenir l’objectif d’un déficit ramené à 4,6 % du PIB en 2026.
Mi-avril, le chef du gouvernement avait pris la parole lors d’une conférence sur les finances publiques en présence de plusieurs ministres et parlementaires, afin de sensibiliser les Français “sur la gravité de la situation”.
“Notre dette pèse de plus en plus lourd dans le budget, ce qui fait que toutes nos marges de manœuvre, notre capacité d’action, ne cessent de se réduire”, a insisté François Bayrou, en rappelant “le cercle vicieux et le piège dangereux” que cette situation représente.
Pour conclure son discours, le Premier ministre a fixé une date butoir : le 14 juillet, pour proposer “les grandes orientations” et les “choix” qui vont être faits pour que la France atteigne son objectif.
De son côté, le ministre de l’Economie a affirmé sur France 2 le 5 juin : “Ce que nous avons en France, ce n'est pas un problème de prélèvements obligatoires, de niveau d'impôts. Il ne s'agit pas de les augmenter. C'est un problème de dépenses publiques”.
Dès lors, comment faire autant d’économies ? Si plusieurs pistes sont étudiées, celle d'une “année blanche” (ou gel général des dépenses publiques), n‘est pas écartée. Le principe est simple : freiner la croissance de la dépense publique, en maintenant les dépenses de l’année à venir au niveau de celle en cours, de façon totale ou partielle.
Une idée qui pourrait être la bonne, selon des parlementaires, dont le président du Sénat, Gérard Larcher (Les Républicains), qui avait estimé en mai auprès du Parisien qu”'aucune dépense n'est sacrée”.
Même son de cloche du côté du député Renaissance Mathieu Lefèvre, membre de la Commission des finances, qui voit dans ce choix d’une année blanche, compte tenu de la faiblesse du gouvernement minoritaire, “la moins mauvaise des solutions permettant d'éviter les augmentations d'impôts”, auxquelles il s'oppose.
Selon lui, un gel à leur niveau actuel des dépenses de l'Etat, des dotations aux collectivités et des prestations sociales, dont les retraites, permettrait de générer jusqu'à 25 milliards d'euros d'économies. “L'effort à faire est trop important pour le faire reposer seulement sur une partie de la population”, a-t-il déclaré à l'AFP. Pas question toutefois, pour lui, d'y inclure un gel du barème de l'impôt sur le revenu ou de la CSG, qui reviendrait à augmenter les impôts.
Mais cette idée ne plaît pas à tout le monde. "En matière de dépenses publiques, je suis toujours favorable à une approche structurelle, celle qui réforme les politiques publiques, plus qu'à n'importe quelle forme de rabot", a dit Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, au micro de Radio J.
Une "année blanche", "ce serait ce qu'on appelle un 'one shot'. On le fait une fois et après, qu'est-ce que vous faites ? Alors que ce n'est pas en 2026 qu'il fait faire des efforts, c'est en 26, 27, 28, 29 et 30 au moins. Et pour cela il faut modifier les politiques publiques", a-t-il estimé.
Dans sa forme la plus classique, l’année blanche pourrait geler les budgets des ministères, comme cela a déjà été décidé pour l’année 2025. Mais d’autres pistes sont aussi évoquées, notamment celles qui toucheraient directement les Français Découvrez lesquelles dans notre diaporama.