Epargne salariale : les astuces à ne pas oublier pour la retraiteIstock
Il n'y a pas que l'épargne retraite dans la vie ! L'épargne salariale est aussi très utile. A condition de savoir quoi en faire. 
Sommaire

Avez-vous déjà entendu parler de l’épargne salariale ? Il s’agit, explique le ministère de l’Economie, des Finances et de la Relance sur son site, d’un "système d’épargne collectif, constitué de plusieurs dispositifs, qui permettent d’associer les salariés à la réussite de l’entreprise et qui prennent la forme de sommes versées aux salariés". En pratique, deux grandes familles de dispositifs spécifiques se détachent : la première réunit les dispositifs qui permettent aux salariés la constitution de cette épargne de leur propre initiative. On parle d’intéressement, de participation, mais aussi d’éventuels versements volontaires de la part de l’employeur. Le salarié peut également y contribuer s’il le souhaite. De l’autre côté, poursuivent les équipes de Bercy, on retrouve différents mécanismes susceptibles de servir de support à cette même épargne, tel que le plan d’épargne entreprise (PEE), le plan d’épargne pour la retraite collectif (PERCO) ou encore le plan d’épargne inter-entreprise (PEI).

Peut-on préparer sa retraite avec l’épargne salariale ?

L’épargne salariale, ajoute encore le site officiel, présente plusieurs avantages clairement identifiés. Tous, cependant, ne concernent pas directement les salariés. Ainsi, c’est sur ces derniers que Planet entend se pencher.

D’une façon générale, les salariés profitent de l’épargne salariale pour "augmenter leurs revenus et se constituer une épargne disponible à moyen ou long terme ou qui leur permettra de compléter leurs revenus au moment de la retraite". En outre, les sommes dues au titre de la participation et de l’intéressement sont parfois "exonérées de cotisations sociales" et "sont exonérées d’impôt sur le revenu". La CSG et la CRDS doivent toujours être payées.

PERCO : comment ça marche ?

Le PERCO est l’une des plateformes d’épargne salariale qui peut être utilisée pour préparer sa retraite. Ne peuvent en profiter que les Françaises et les Français qui en ont ouvert un avant le 1er octobre 2019, puisqu’il a depuis été remplacé, de même que le PERP, l’article 83 et les contrats Madelin, par le PER. Cependant, il demeure possible de l’alimenter tant qu’on l'a conservé et il est également possible de le transformer en PER.

Pour autant, il peut être intéressant de le conserver jusqu’à la cessation d’activité à partir de laquelle il est possible de le débloquer de trois façons différentes, rappelle Ooreka

  • en rente, qui permet de toucher l’ensemble de la somme épargnée progressivement, au travers de versements réguliers (mensuels ou trimestriels) jusqu’à son décès ;
  • en capital, qui permet de toucher l’ensemble de la somme épargnée en une seule et unique fois ;
  • de manière hybride, en retirant une somme X du PERCO en plus d’organiser le versement périodique du montant restant, à condition que la somme versée excède 100 euros mensuels minimum

Attention, toutefois : la fiscalité est susceptible de ternir certains de vos gains. C’est particulièrement vrai dans le cadre d’une sortie en rente, puisque les sommes sorties sont soumises à l’impôt sur le revenu. Cependant, certains abattements s’appliquent. Ils dépendent de l’âge (de 30 à 70% selon ce dernier).

Le plus intéressant, sur le seul plan fiscal, consiste souvent à sortir en capital : la somme touchée est intégralement exonérée. Mais cela implique de savoir gérer d’importantes sommes d’argent…

Faut-il garder son épargne salariale après la retraite ?

D’autres produits, comme expliqué précédemment, sont également accessibles pour les salariés concernés. L’un des plus courants n’est autre que le PEE, qu’il peut être pertinent de conserver après son départ à la retraite.

Comme l’explique l’organisme AG2R La Mondiale sur son site, il n’est pas obligatoire de débloquer un PEE immédiatement après sa cessation d’activité… quand bien même il s’agit essentiellement d’un produit d’épargne de moyen terme, rappelle La Retraite en Clair. Ceci étant dit, il peut être utile de le conserver - et donc de garder la main sur le capital ainsi constitué - pour "réaliser des arbitrages et même effectuer des versements volontaires". Auquel cas, il faudra attendre 5 ans avant de les débloquer.

C’est en cela que le PERCO apparaît plus pertinent : il ne souffre pas de ce type de contraintes, ce qui le rend mécaniquement plus fluide, et peut aussi être conservé après la liquidation des droits.