Assurance-vie : à partir de quel âge faut-il arrêter de l’alimenter ?Istock
L'assurance-vie est un produit particulièrement apprécié des Françaises et des Français… qu'il est possible de garder très longtemps. Mais faudrait-il cesser de l'alimenter en vieillissant ?
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C’est, assez indéniablement, le produit qu’affectionnent le plus les épargnants. Et pour cause ! Si les Françaises et les Français aiment autant l’assurance-vie, c’est parce qu’il s’agit d’un placement qui correspond - pour l’essentiel - à leurs attentes, rappelle Le Figaro dans sa rubrique dédiée aux particuliers intitulée Le Particulier. Nos confrères vont même jusqu’à en faire l’une des "composantes indispensables" d’une stratégie patrimoniale pertinente et bien menée… ce qui n’empêche pourtant pas certains de l’éviter avec véhémence. En témoignent en effet les conseils en gestion de patrimoine que Le Revenu adresse à certains de ses lecteurs particulièrement refroidis à l’idée de faire appel à l’un ou l’autre des contrats proposés.

Dans les faits, pourtant, c’est un produit particulièrement puissant, comme l’explique l’économiste Jacques Bichot ; auteur de plusieurs livres comme "Dernière crise avant l’apocalypse" (éditions Ring, 2021, ouvrage sous presse en collaboration avec Jean-Baptiste Giraud).

Assurance-vie : quels sont les avantages qui séduisent tant les Français ?

"L’assurance-vie est un produit un peu étrange au départ mais qui a fini par faire son trou. Plusieurs dispositifs fiscaux l’ont favorisée par rapport à d’autres placements et elle a bénéficié d’un mauvais outillage français en matière d’épargne de long-terme. Il n’était donc pas très complexe de combler ce vide. Pourtant, il faut bien le dire, l’assurance-vie n’a pas particulièrement démérité ; quand bien même ce n’est pas le placement du siècle", explique l’auteur, pour qui il faut rappeler que son rendement - globalement assez faible -s’accompagne d’une propension au risque assez peu élevée.

S’il fallait la résumer en un seul mot, celui qui viendrait le plus spontanément serait probablement le terme "satisfaisante". "C’est le bon placement de long terme du bon père de famille", confirme Jacques Bichot, non sans rappeler qu’elle peut aussi être utilisée pour préparer sa succession. Mais auquel cas, peut-on continuer à l’alimenter jusqu’à la fin de ses jours ?

Assurance-vie : jusqu'à quand peut-on encore l’alimenter ?

"En théorie, l’assurance-vie peut être utilisée jusqu’au terme de sa vie. Il n’existe pas d’âge limite légal pour profiter, ouvrir ou alimenter un contrat d’assurance-vie", rappelle d’entrée de jeu Jacques Bichot, pour qui tout dépendra cependant de l’usage que d’aucuns envisagent pour leur placement.

"Du reste, explique l’économiste, l’assurance-vie permet deux utilisations différentes. D’un côté, il est possible de se montrer altruiste, c’est-à-dire de préparer sa succession et donc de laisser autant que faire se peut à ses descendants. De l’autre, il est aussi possible de travailler à l’acquisition d’un capital pour mieux vivre sa retraite".

Selon l’utilisation qu’il est prévu de faire - ou non - de son assurance-vie, il peut être pertinent de continuer à l’alimenter ou au contraire cesser de le faire. Il n’y a plus de raison de le faire une fois survenue la cessation d’activité, par exemple…

Assurance-vie : que se passe-t-il si on continue à l’alimenter après 70 ans ?

"L’assurance-vie ne doit pas être un écran qui camoufle les autres produits d’épargne", alerte cependant l’expert, qui cite notamment l’immobilier - lui aussi bien connu des Françaises et des Français.

Pour autant, il importe de rappeler que l’assurance-vie ne fonctionne plus tout à fait de la même façon au fur et à mesure que l’épargnant ne prend de l’âge. Les versements effectués après 70 ans ne bénéficient pas de la même fiscalité au moment de la clôture du contrat, comme le rappelle l’organisme AG2R La Mondiale.

"Les primes versées après 70 ans bénéficient d’un abattement fiscal de 30 500€", indique le site spécialisé, tandis qu’avant 70 ans, "les montants transmis lors du décès du souscripteur bénéficient d’un abattement de 152 500€ par bénéficiaire avant d’être taxables".