L’humoriste Marie s’infiltre prise à partie et "chassée" d’un café sur fond d’antisémitisme

Les maux de Marie s’infiltre. L’humoriste française, Marie Benoliel de son vrai nom, a fait part de son état d’esprit lundi 28 juillet 2025 en partageant un long témoignage sur sa page Instagram. "Est-ce que j’ai été chassée ?" se demande l’artiste de 34 ans, révélée au grand public pour s’infiltrer à sa manière dans différents lieux publics, postant ses vidéos sur la toile.

Marie s’infiltre prise à partie par trois inconnus en raison de sa religion

En pleine "nuit d’insomnie", la trentenaire partage ce qui lui tracasse ses pensées après avoir vécu une mésaventure. "Est-ce que j’ai été chassée de ce café parce que j’étais juive ? C’est impossible, et pourtant je crois que c’est le cas." Dans la suite de sa publication, la comédienne satirique revient sur ce qui lui est arrivé la veille, lors d’un weekend où elle se trouvait sur le Vieux-Port à Marseille.

"Je m’installe dans un café par hasard. Trois personnes en terrasse, oui seulement trois : deux jeunes femmes et un jeune homme", décrit-elle en poursuivant son récit. "J’entends mon nom plusieurs fois : "C’est Marie S’infiltre". Je souris de loin en regardant le menu mais je comprends qu’on ne dit pas mon nom pour me saluer, mais qu’on me désigne pour indiquer ma présence ou m’invectiver. Je dois être parano."

Alors que la comédienne s’apprête à commander en terrasse du café, elle entend "crier très fort derrière [elle], en tapant du pied : "VIVE LA LUTTE DU PEUPLE PALESTINIEN !" et ce de plus en plus fort, jusqu’à ce que cela devienne assourdissant. Un slogan légitime, libertaire, mais qui est crié de manière hostile, menaçante" indique la jeune parisienne dans son récit. Tandis que les cris et rires moqueurs se font plus insistants, Marie s’infiltre perçoit un mauvais présage : "Je sens tout de suite que c’est très grave."

La peur de l'humoriste d’être reconnue comme juive

"Tremblante" face à la situation, Marie s’infiltre annule sa commande et s’approche vers les trois individus pour désamorcer tout malentendu. "Les mains ouvertes vers eux" et "souriante" la trentenaire leur demande : "Oui bien sûr, vive la lutte du peuple palestinien, mais pourquoi me le crier là, tout de suite, maintenant." Et l’ex-chroniqueuse de Cyril Hanouna dans La Grande Darka se retrouve face à une réaction hostile de ces personnes. "Ils ne sont là que pour en découdre", écrit-elle en ajoutant d’eux "qu’ils ne sont attisés que par la haine, et qu’ils m’ont choisie comme leur ennemie", selon ses déclarations.

La vidéaste française réitère sa requête. "Je leur demande plusieurs fois si la manif qu'ils viennent d'orchestre m'est destinée, puisqu'ils n'arrêtaient pas de répéter mon nom avant de crier. Une sur trois avoue, les autres n'arrivent même pas à assumer ce qu'ils sont en train de faire", a-t-elle ajouté devant un tel acharnement. "Une situation qui dégénère par la bêtise et surtout par la soif de violence", selon l’ex-participante de l’émission Fort Boyard sur France 2.

Tiraillée entre l’envie de quitter le café et de ne pas céder face aux attaques sur fond d’antisémitisme, la comédienne choisit de partir pour rejoindre ses amis à une autre terrasse. "Je pars donc. Pour m’éloigner de la bêtise et de la haine. Je pars donc, alors que je m’étais promis de ne jamais partir."

Elle finit par ajouter : "Et merde, je comprends que j’ai peur. J’ai peur qu’on me reconnaisse en tant que juive, et qu’on me considère en ennemi, et que ma seule présence attise la haine et la violence. Que je ne me sente pas totalement en sécurité."

Emmanuel Macron répond à Marie s’infiltre sur Instagram

Encore sous le choc et en colère, l’humoriste française conclut son témoignage par une promesse. "Quoi qu’il se passe à Gaza, en Israël, en Chine, en Afghanistan, au Mali ou sur Tatouine, je dis bien quoi qu’il se passe ? Personne ne me chassera d’un café en France." À la suite de son témoignage, de nombreux internautes lui ont apporté leur soutien, alors que la comédienne avoue plus tard (mardi 29 juillet en story Instagram) qu’elle a "horreur des bons sentiments" et "messages d’apitoiement".

Parmi les nombreuses réactions, celle du président de la République Emmanuel Macron sous sa publication. "Soutien à vous, chère Marie, et à tous nos compatriotes victimes d’antisémitisme. Nous ne céderons rien à ceux qui, instrumentalisant le conflit au Proche-Orient, cherchent à nous diviser" a commenté le chef de l’État sur le réseau social. Voici l'intégralité de son témoignage dans le diaporama.