David Hallyday : "le temps n'arrange pas", ses confidences inédites sur la mort de son père

Publié par Katia Delcourt
le 08/12/2025
David Hallyday
abacapress
Huit ans après la mort de Johnny Hallyday, son fils David a brisé le silence lors d'une interview sur RTL, avouant que sa "blessure reste à vif" concernant son adieu manqué à son père.

Les confidences se font rares, mais lorsqu'elles surviennent, elles sont puissantes. Invité de l'émission "On refait la télé" sur RTL ce samedi 6 décembre 2025, David Hallyday a livré ses quatre vérités sur les sujets qui le hantent depuis la disparition de son père. Le chanteur a abordé sans filtre le drame de l'adieu manqué et le fossé qui le sépare toujours de Laeticia Hallyday. Ses mots résonnent d'ailleurs étrangement avec l'un de ses plus grands succès, Tu ne m'as pas laissé le temps, écrit bien avant le drame. Une chanson prémonitoire sur l'urgence des non-dits et le poids du temps qui s'écoule, dont la charge émotionnelle prend aujourd'hui une tout autre dimension.

Une blessure qui ne se referme pas ?

La question était directe : le temps a-t-il apaisé la douleur de ne pas avoir pu dire au revoir à son père ? La réponse de David Hallyday est sans équivoque. "Non. Tu ne guéris jamais de ça, il me semble. Moi, en tout cas, je ne guérirai jamais de ça", a-t-il confié. Il précise sa pensée, lourde de sens : "Le temps apaise, mais il y a des choses que le temps n'arrange pas. On s'y fait, c'est tout."

Ces propos sur l'adieu manqué à Johnny renvoient directement à la nuit tragique du 5 au 6 décembre 2017, à Marnes-la-Coquette. David Hallyday et sa sœur Laura Smet n'ont jamais caché leur amertume de ne pas avoir été prévenus à temps pour un dernier au revoir, alors que Laeticia, Jade et Joy étaient au chevet du rockeur. C'est le point de départ de la "guerre froide" qui a suivi, alimentée par une bataille judiciaire sur l'héritage qui a duré jusqu'en 2020. Si un accord a été trouvé, la blessure, elle, est restée béante.

Tony Scotti, le mentor inattendu ?

En contraste saisissant avec la complexité de ses liens avec sa belle-mère, David Hallyday a toujours entretenu une relation chaleureuse avec son beau-père, Tony Scotti, le mari de sa mère Sylvie Vartan. Dans son autobiographie Meilleur album, il révèle le rôle décisif joué par Tony Scotti dans sa carrière, bien au-delà de la simple figure familiale.

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Il lui rend un hommage appuyé, expliquant comment ce producteur américain l'a poussé à quitter sa batterie pour prendre le micro. "Mon côté performer, je le dois à Tony : c'est lui seul qui a vu que j'étais capable de monter sur scène, sans reculer dans la lumière, pour affronter avec bravoure le jugement du public", écrit-il. Il va même plus loin, affirmant : "Sans lui, j'aurais été batteur, sans aucun doute, et je m'en serais contenté. Quoi qu'il en soit, je n'aurais jamais été chanteur, c'est certain."

L'héritage musical comme unique thérapie ?

Aujourd'hui, c'est sur scène que David Hallyday semble trouver un exutoire. Avec sa tournée "Requiem pour un fou", il s'approprie l'héritage musical de son père, une manière de poursuivre le dialogue là où il a été interrompu. Une thérapie artistique qui lui permet de gérer l'héritage émotionnel, bien plus que le matériel.

Même si le pardon est une voie souvent évoquée pour "alléger son propre cœur", les relations entre David Hallyday et Laeticia Hallyday après 2020 semblent toujours marquées par cette distance. Ces nouvelles déclarations confirment que, malgré les années, la page est loin d'être tournée. La blessure de l'adieu manqué reste le véritable enjeu d'un deuil qui peine à se faire.

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