David Hallyday : ce film oscarisé dans lequel il aurait pu jouer étant petit

En 1982, le film E.T. l'extra-terrestre devient un phénomène planétaire et marque à jamais l’histoire du cinéma. Pourtant, le destin du jeune Elliott, le garçon au cœur de cette fable universelle, aurait pu être radicalement différent. Le rôle, finalement incarné par Henry Thomas, aurait pu être joué par David Hallyday, alors âgé d’à peine 15 ans. Cette confidence, livrée au fil des interviews, résonne comme une véritable bifurcation dans la vie de l’artiste. Si sa carrière musicale est aujourd'hui une référence, ce refus maternel a scellé une trajectoire et l'a éloigné d'une gloire hollywoodienne qui lui tendait les bras.

Pourquoi David Hallyday a-t-il failli jouer dans E.T. ?

Au début des années 80, la vie de David Hallyday bascule. Ses parents, Johnny Hallyday et Sylvie Vartan, se séparent. Il suit alors sa mère qui décide de s'installer à Los Angeles pour une nouvelle vie. C'est dans ce contexte de renouveau que les portes du cinéma s'ouvrent. Son beau-père, le producteur américain Tony Scotti, décèle rapidement son potentiel et l'encourage.

L'opportunité est immense : Steven Spielberg prépare son prochain film et cherche son acteur principal. David Hallyday aurait pu incarner le rôle d'Elliott. L'artiste en parlera des années plus tard sur le plateau de C à Vous : "On venait d'arriver aux États-Unis", un moment charnière où tout semblait possible. Le film remportera finalement quatre Oscars, devenant un monument de la pop culture.

Quel a été le rôle de Sylvie Vartan dans cette décision ?

Contre toute attente, la réponse de Sylvie Vartan est immédiate et sans appel : c'est non. La chanteuse, qui a elle-même connu la célébrité très jeune, refuse catégoriquement que son fils devienne un "enfant star". La principale raison du veto de Sylvie Vartan à la carrière d'acteur de David était sa volonté farouche de lui préserver une adolescence stable, loin de la pression destructrice des studios hollywoodiens.

Avec le recul, la chanteuse a même confié avec humour sa confusion de l'époque, preuve que le prestige du projet importait peu face à ses convictions maternelles. Invitée dans C à Vous, elle a lancé : "Il était jeune, tout jeune. Il n'allait pas devenir un enfant star, ah non non !". Le refus de Sylvie Vartan pour le film E.T. était donc un principe non négociable, protégeant son fils de ce destin d’enfant star que David Hallyday aurait pu connaître. Un secret bien gardé, puisque le principal intéressé avouera l'avoir su "longtemps après".

Un destin musical écrit d'avance ?

Ce n'était pas la première fois que sa mère intervenait pour protéger sa jeunesse. Quelques années plus tard, l'histoire se répète. Alors qu'il est un batteur talentueux, David Hallyday aurait pu faire partie du groupe Duran Duran, icône de la new wave. Là encore, Sylvie Vartan s'y oppose, peu désireuse de voir son fils partir en tournée mondiale à un si jeune âge.

Contraint de laisser passer ces opportunités, David Hallyday se forge son propre chemin dans la musique. Élevé "à l'américaine", il développe sa passion pour la composition et lance sa carrière en 1988 avec l'album True Lies. Il s'impose finalement en France avec des succès comme High, prouvant que sa véritable vocation était peut-être là, loin des plateaux de cinéma.

Quels regrets pour l'artiste aujourd'hui ?

Si David Hallyday a fait quelques apparitions au cinéma, notamment dans Le Prix à payer, sa carrière est restée principalement musicale. Aurait-il connu une renommée internationale à la Leonardo DiCaprio s'il avait accepté le rôle d'Elliott ? La question reste entière. Pourtant, l'artiste ne semble nourrir aucune amertume. Il analyse aujourd'hui cette décision avec une grande maturité, expliquant qu'elle était guidée par "l'amour" d'une mère soucieuse de sa "stabilité". En l'écartant d'Hollywood, Sylvie Vartan lui a sans doute permis de construire une identité artistique unique, à la croisée de ses héritages français et américains, loin de l'ombre écrasante de ses parents.