Ce jeudi 10 octobre, les coaccusés de Dominique Pelicot ont donné leur version des faits, des justifications ubuesques pour certains.
- 1 - Daniel Balavoine : son groupe improbable avec son frère Guy
- 2 - Daniel Balavoine : il a été le choriste de Patrick Juvet
- 3 - Daniel Balavoine : un ami fidèle avec des projets à l’international
- 4 - Daniel Balavoine : il est à l’origine des Restos du cœur
- 5 - Daniel Balavoine : quel héritage a-t-il laissé à sa famille ?
Daniel Balavoine : son groupe improbable avec son frère Guy
Connaissez-vous vraiment Daniel Balavoine ? Avant de vivre le succès qu'on lui connait, Daniel Balavoine avait d'autres projets en tête avec son frère Guy ! Tous les deux, en montant à Paris rejoindre leur mère antiquaire, avaient l'ambition de former un groupe de musique qu'ils ont baptisé "Mélodie S.A".
Par la suite, les deux compères ont été engagés pour chanter dans la comédie musicale La Révolution Française. Avant de devenir les choristes de Christine Ferry au moment de l'Eurovision, en 1976. C'est à ce moment que la relation entre Daniel et Christine a pris une tournure plus... amoureuse. Les deux tourtereaux sont dès lors devenus inséparables, et ce, pendant 4 ans.
Pour autant, Daniel Balavoine a continué de tracer sa route en musique. À cette même période, il va faire la connaissance d’un jeune artiste qui va lui permette de lancer sa carrière musicale. Un artiste qui s’est longtemps demandé "où sont les femmes…".
Daniel Balavoine : il a été le choriste de Patrick Juvet
Comme vous l’avez deviné, Daniel Balavoine a été choriste pour le chanteur Patrick Juvet. En 1974, le jeune artiste se produit au côté de la star à l’Olympia avant d’entamer une tournée en France. L’occasion pour les deux artistes de collaborer, à l'image de Couleurs d'automne, une chanson du choriste parue sur l’album du chanteur au style peroxydé.
Pour autant, l’entente n’a pas été cordiale entre "Belle d’avoine" et "l’amoureux fou" de Jean-Michel Jarre à leurs débuts. "Au tout départ, c’était l’Olympia. Il y avait des choristes et puis il chantait bien", se souvient Patrick Juvet auprès de Mélody TV. "C'était le seul qui gueulait pendant les répétitions en disant 'C'est pas possible de répéter avec les danseurs, etc.'" avant de le remettre à sa place. "Mais... t'es qui toi ? Pour qui tu te prends ?".
Au fil de l’interview, Patrick Juvet n’a pas hésité à balancer sur l'attitude de son choriste, voulant par exemple monter dans la Mercedes plutôt que dans le car en tournée avec le reste du chœur, avouant que son ami a "toujours été capricieux". Avant d'évoquer son franc-parler. "Il m'a toujours dit 'Tu chantes de la merde. Tu n'écoutes pas ce que tu chantes' ".
Daniel Balavoine : un ami fidèle avec des projets à l’international
Selon des révélations de Sud Ouest, Daniel Balavoine savait conserver ses amitiés et surtout les enrichir ! Très proche de sa bande de copains d'enfance du Sud-ouest, Balavoine a tenu à aider un de ses proches, ancien pion dans son collège, à financer une concession à Saint-Paul-les-Dax à l'entrée de la sous-préfecture des Landes. Quel ami généreux !
De plus, Daniel Balavoine avait plus d'un tour dans son sac ! Très populaire en France, il voulait montrer au monde entier que les frenchies pouvaient aussi s'exporter à l'étranger. Aussi, selon Sud Ouest, l'auteur de Mon fils ma bataille, a eu l'idée devant une bière au Café du Théâtre d'enregistrer un disque avec Peter Gabriel, qu'il adorait, en compagnie d'autres chanteurs français. L'objectif : "prouver que les chanteurs français sont aussi bons que les Anglais", déclarait-il, amusé.
Daniel Balavoine : il est à l’origine des Restos du cœur
Tout au long de sa carrière, Daniel Balavoine a été un homme engagé, solidaire et tourné vers les autres. C’est notamment l’interprète de L’Aziza qui a été à l’origine des prémices des Restos du cœur. Une idée qu’il avait évoquée dans ses billets d’humeur à la radio en 1983 à Paris.
"Et puis un jour, il a interpellé les gouvernements de l'époque, les patrons de grande surface pour qu'ils puissent se réunir et qu'ils créent une banque alimentaire. À l'époque déjà, de nombreuses personnes ne mangeaient pas à leur faim", se rappelle le biographe Fabien Lecœuvre auprès du Figaro en 2016. Plus loin, l’attaché de presse poursuit. "À l'époque, son idée a déclenché un raz de marée médiatique. Politiques, journalistes et même des artistes lui ont reproché son idée et lui disaient : 'Qu'il se contente de chanter'. Seul Coluche a pris la défense de Balavoine. D'ailleurs, il reprendra son projet et créera Les Restos du Cœur quelques semaines plus tard".
Daniel Balavoine : quel héritage a-t-il laissé à sa famille ?
A sa disparition, Daniel Balavoine a laissé derrière lui deux enfants en deuil : sa fille Joana et son fils Jérémie. "Comme ils n’étaient pas mariés, je portais le nom de ma mère. Sauf qu’elle a souhaité, tout de suite après ma naissance, que je puisse aussi porter le nom de mon père (…)Il a fallu faire des démarches administratives un peu fastidieuses, qui finalement ont abouti (…) papa avait plusieurs fois annoncé à des médias que maman était enceinte (…) C’est donc grâce aux journaux que je porte mon nom", avait confié sa fille dans les colonnes de Paris Match.
A sa majorité, la jeune femme était "complètement paumée" : " Je n'avais aucune notion de la vérité comme de la réalité. Et j'ai plongé dans la cocaïne", a-t-elle raconté. Un homme qu'elle n'a pas connu puisqu'elle était encore dans le ventre de sa mère lors de sa disparition. "D’abord, je l’ai beaucoup rejeté. Les gens me parlaient d’un mec que je ne connaissais pas. (…) Je n’arrivais pas à m’approprier cet homme public, à me convaincre que c’était mon père...", expliquait-elle.
Au fil des années, Joana Balavoine a pris conscience de l'immense héritage culture que ce dernier leur a légué. "Cette expression engage un mythe, un personnage qui ne laisse plus de place ni à l'homme ni au père (...) Mais je ne le vois plus comme ça. Parce que je ne suis pas seule à défendre cet héritage, je le porte avec mon frère. Cela étant dit je ne dois pas confondre mon identité. C'est son oeuvre d'un côté, ma vie de l'autre. Je suis un ayant-droit, je me vois plus comme une garante que comme une gardienne. Il faut rester lucide face au business (...) Il faut répondre aux demandes avec le plus de simplicité possible", a-t-elle expliqué.