Dalida : le coup de gueule d'Orlando sur la polémique "ridicule" autour du buste de Montmartre
Polémique autour du buste de Dalida. Des élus écologistes parisiens y voient en effet une banalisation de l'appropriation du corps des femmes, un "acte mimant une agression sexuelle". Une interprétation qui a fait bondir Orlando, le frère et légataire universel de la chanteuse. Face à cette controverse qu'il juge déplacée, il a tenu à livrer ses quatre vérités, défendant avec force le lien indéfectible qui unit sa sœur à son public.
Buste de Dalida : pourquoi Orlando qualifie-t-il la polémique de "ridicule" ?
La réponse d'Orlando ne s'est pas fait attendre. Interrogé par Marc-Olivier Fogiel sur RTL, le producteur et frère de la chanteuse italienne a qualifié la controverse d'"absolument ridicule". La star avait également réagi sur son site officiel, dédié à sa sœur disparue en 1987, appelant à plus de mesure. "Tous ces bruits autour de la statue de Dalida, il faut les prendre avec humour et avec un certain recul, car il ne faut pas perdre de vue que ça reste avant tout une statue", a-t-il déclaré dans son communiqué.
Pour le frère de Dalida, Bruno Gigliotti de son vrai nom, il s'agit d'un "amalgame" malheureux. Il défend les admirateurs de la star, estimant qu'ils ne méritent pas d'être ainsi pointés du doigt. "Je ne pense pas qu'ils le fassent dans un geste irrespectueux à ma sœur. À leur manière, ils lui prouvent leur affection et leur admiration", explique-t-il, avant de conclure : "Il faut un peu plus de légèreté et d'humour."
Quel est le pouvoir d'Orlando sur l'avenir de la statue ?
Légataire universel de Iolanda Gigliotti, Orlando a un droit de regard exclusif sur tout ce qui touche à l'image et au droit moral de sa sœur. Comme il le rappelle auprès de nos confrères du Figaro : "Rien ne peut se faire sans mon accord". Une déclaration qui pose un cadre juridique clair face aux propositions des élus, qui suggéraient d'installer des barrières ou des panneaux pédagogiques.
Pour Orlando, ces mesures sont inenvisageables. Sa vision est simple et puissante : "Dalida appartient au public". L'octogénaire s'oppose farouchement à toute restriction qui viendrait entraver ce lien populaire et spontané. "Il est hors de question de mettre des pancartes ou des grilles. Les gens ont besoin de rêver", a-t-il martelé en insistant sur le fait que "les légendes ont toujours fait rêver et il ne faut pas les contrarier. Il faut arrêter de vouloir tout interdire."
Quelle est la seule concession envisagée par son frère ?
S'il rejette en bloc l'idée de barricader la statue située au cœur de Montmartre, Orlando se montre toutefois ouvert à un compromis technique pour apaiser les tensions. La seule modification qu'il serait prêt à autoriser concerne un rehaussement du socle de la statue sur la place Dalida. Une solution qu'il juge plus subtile et respectueuse de l'œuvre et de ses admirateurs.
"Je suis d'accord pour la rehausser, les passants pourront toujours la toucher mais ce sera moins facile", a-t-il concédé. Ce cas n'est pas sans rappeler celui du gisant de Victor Noir au Père-Lachaise, dont l'entrejambe est également patinée par des gestes superstitieux. En 2004, des barrières avaient été installées pour le protéger !