Marc Dutroux : le meurtrier pédophile veut sortir de prisonAFP
Marc Dutroux a fait une demande de libération conditionnelle que la justice belge s'apprête à examiner ce lundi. Il a été condamné en 2004 à la réclusion criminelle à perpétuité.
© AFP


Marc Dutroux sera-t-il bientôt libre ? La justice belge doit examiner ce lundi la demande de libération conditionnelle déposée par le meurtrier pédophile qui a fait trembler la France et la Belgique dans les années 1990. Condamné en 2004 à la prison à vie, il a été reconnu coupable d’enlèvements, de séquestrations et de viols entre juin 1995 et août 1996. Ses victimes étaient six petites filles et adolescentes belges. Quatre d’entre elles ont été tuées.

Alors que l’examen devrait débuter à 13 heures au tribunal d’application des peines de Bruxelles, sa demande a peu de chance d’aboutir. La loi prévoit en effet que Marc Dutroux puisse être libéré six mois avant d’avoir effectué le tiers de sa peine, soit en avril 2013, mais l’administration pénitentiaire et le parquet ont d’ores et déjà rendu un avis négatif. Tous les deux ont justifié leur décision par le risque de récidive. Le tribunal devrait, quant à lui, rendre sa décision d’ici une dizaine de jours.


Les familles des victimes protestent
En juillet dernier, l’ex-épouse de Marc Dutroux, Michelle Martin a vu se demande de libération conditionnelle acceptée. Elle s’est depuis retirée dans un couvent. Jugé aux côtés de son ancien mari, elle avait été reconnu coupable de participation à la séquestration des fillettes et adolescentes enlevées et de les avoir soumises à des tortures ayant entraîné la mort. Alors qu’elle avait été condamnée à trente ans de réclusion criminelle, les familles des victimes ont demandé dès le lendemain de sa libération une modification de la loi. Suite à la demande de Marc Dutroux, les parents des enfants ont même porté plainte devant la Cour européenne des Droits de l’Homme à Strasbourg.

Surnommé le "montre de Charleroi", Marc Dutroux avait enfermé quatre de ses victimes dans une cave de son domicile. Julie et Mélissa, toutes les deux âgées de huit ans, y sont mortes de faim. Laetitia (14 ans) et Sabine (12 ans) ont, quant à elles, été emmurées vivantes et découvertes suite aux aveux du meurtrier.