L'erreur que 8 Français sur 10 commettent en hiver, et qui risque de faire exploser votre facture de chauffage
Une erreur qui peut vite faire exploser votre facture. Beaucoup pensent faire des économies en coupant complètement le chauffage avant de s’absenter quelques jours ou dans une pièce inutilisée. Pourtant, cette pratique, déconseillée par les experts de l’ADEME, s’avère souvent contre-productive : elle peut entraîner une surconsommation d’énergie au retour… et même abîmer votre logement. Voici les bons réflexes à adopter pour préserver à la fois votre habitation et votre budget.
Couper le chauffage : une fausse bonne idée
À première vue, la logique semble simple : un radiateur éteint ne consomme pas. Mais en réalité, l’économie n’est qu’apparente. Comme le rappelle le fournisseur Engie, relancer son chauffage après plusieurs jours de froid demande bien plus d’énergie que d’en maintenir un minimum. Au retour, le système doit fonctionner intensément pour réchauffer l’air, mais aussi les murs, les sols et les meubles, tous refroidis durant l’absence. Ce redémarrage énergivore annule souvent les économies espérées.
Au-delà du coût, couper complètement le chauffage augmente aussi le risque d’humidité. En hiver, un logement non chauffé se refroidit rapidement, entraînant de la condensation sur les parois et les fenêtres. Ce phénomène favorise l’apparition de moisissures, voire de la mérule, particulièrement destructrice pour les bâtiments. Le froid peut même se transmettre aux pièces voisines, obligeant les radiateurs adjacents à surcompenser.
Que recommande l’ADEME ?
Pour éviter ces désagréments, l’ADEME insiste : il ne faut jamais laisser la température descendre trop bas. L’objectif est de préserver l’inertie thermique du bâtiment, c’est-à-dire sa capacité à conserver la chaleur. En cas d’absence prolongée, le mode "hors-gel" est la meilleure option. Il maintient généralement une température comprise entre 8°C et 12°C. Idéalement, ne descendez pas en dessous de 12°C pour éviter tout risque lié au gel, notamment sur les canalisations.
Pour une absence de moins de 48 heures, nul besoin de passer en mode hors-gel : abaisser le thermostat de 2 à 3 degrés suffit. Une température de 16°C à 17°C dans les pièces de vie représente un bon compromis entre économies et confort au retour.
Les vraies économies sont dans la régulation
Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas en coupant son chauffage qu’on réduit réellement sa facture, mais en le régulant intelligemment. Selon l’ADEME, baisser la température d’un seul degré peut permettre de réduire sa consommation annuelle de 7 %. Un gain bien supérieur à celui d’un chauffage rallumé brutalement pour rattraper 5°C de différence.
Pour aller plus loin, un thermostat programmable ou connecté peut s’avérer très rentable : il permet d’ajuster la température à distance ou selon un planning précis, pour une économie supplémentaire de 10 à 20 %. Quelques gestes simples complètent l’effort : fermer les portes des pièces peu utilisées, tirer les rideaux ou volets avant de partir… autant de petites actions qui renforcent l’isolation et limitent les pertes de chaleur.