Cet appareil vous fait gaspiller jusqu'à 20% de chauffage en hiver

En période de grand froid, chaque propriétaire traque la moindre faille dans son isolation pour alléger ses factures. Fenêtres, toiture, murs… tout est passé au crible. Pourtant, un responsable majeur de ce gaspillage est trop souvent ignoré. Essentielle pour garantir la qualité de l'air intérieur, la Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) opère en continu, jour et nuit. Son rôle, défini par un arrêté de 1969 rendant obligatoire la ventilation générale et permanente des logements, est d'évacuer l'humidité et les polluants. 

Cependant, ce fonctionnement a un coût invisible. Selon Quelle Energie, la ventilation est le deuxième facteur de déperdition thermique dans une maison, juste derrière la toiture (30 %). Ce phénomène se manifeste parfois par des signes qui ne trompent pas : une sensation de courant d'air froid malgré un chauffage performant ou un air ambiant jugé trop sec. 

Ces signaux indiquent que votre système de ventilation extrait peut-être plus d'air chaud que nécessaire. Cette situation est particulièrement vraie si votre logement est équipé d'une VMC simple flux, souvent la principale cause de perte de chaleur liée à la ventilation dans les habitations construites avant les années 2000.

Comment la VMC simple flux aspire votre air chaud

Le mécanisme d'une VMC simple flux, le système le plus répandu, est basique : elle aspire l'air vicié et humide des pièces d'eau (cuisine, salle de bain, WC) pour le rejeter à l'extérieur. En contrepartie, de l'air neuf et froid pénètre dans le logement par des entrées d'air situées au-dessus des fenêtres des pièces de vie. En hiver, le système aspire donc continuellement l'air que vous avez payé pour chauffer et le remplace par de l'air glacial.

Selon le site spécialisé Homata, le pourcentage de perte de chaleur par ventilation représente environ 20 % des déperditions totales d'un habitat. Ce chiffre place la VMC au même niveau que des murs mal isolés. Pire, une surconsommation de chauffage suite à un mauvais réglage VMC ou à un encrassement du système peut faire grimper votre facture de 10 à 20 %, simplement pour compenser l'air chaud extrait.

Un entretien simple pour réduire sa facture d'énergie

La bonne nouvelle est qu'il est tout à fait possible d'agir pour limiter ce gaspillage. En effet, la raison principale d'une surventilation coûteuse est l'encrassement du système, qui force le moteur et perturbe les débits d'air. La solution la plus efficace à votre portée est donc de nettoyer les bouches d'extraction pour économiser le chauffage.

Comme le recommandent des sites comme TucoEnergie, cet entretien est à la portée de tous. Il suffit de couper l'alimentation électrique de la VMC, de démonter les bouches d'extraction (celles qui aspirent l'air) et de les laver à l'aide d'un chiffon humide avec un peu de liquide vaisselle, si besoin. Profitez-en pour dépoussiérer les entrées d'air (au-dessus des fenêtres) avec un aspirateur ou un chiffon humide. Il est conseillé de réaliser cette opération au moins tous les six mois.

Pour ceux qui se demandent comment réduire la déperdition thermique de leur VMC de façon plus durable, un entretien complet par un professionnel est conseillé tous les trois ans pour nettoyer les gaines et vérifier le moteur. Enfin, l'alternative la plus performante reste l'installation d'une VMC double flux. Ce système plus moderne récupère la chaleur de l'air extrait pour préchauffer l'air neuf entrant, réduisant ainsi drastiquement les pertes énergétiques.