Jardinage : les 10 erreurs que font (presque) tous les jardiniers amateurs
À l’arrivée des beaux jours, les jardineries ne désemplissent pas. Entre les sacs de terreau, les godets de tomates cerises, les graines de fleurs mellifères et les engrais bio, les Français retrouvent avec ferveur leur passion pour le jardinage. En 2024, selon un sondage IFOP, près d’un Français sur deux se déclarait jardinier amateur, que ce soit sur un balcon, dans un petit coin de pelouse ou sur plusieurs centaines de mètres carrés de potager familial.
Le jardin, aujourd’hui plus que jamais, est perçu comme un refuge. Un lieu où l’on se reconnecte à la nature, où l’on cultive son autonomie alimentaire, mais aussi sa santé mentale. Pourtant, sous ses airs de loisir paisible et accessible à tous, le jardinage reste une discipline exigeante, rythmée par la météo, la terre, la lune… et l'expérience.
Des erreurs communes
Car si la bonne volonté ne manque pas, les erreurs, elles, sont légion. Et parfois, même les jardiniers les plus enthousiastes reproduisent chaque saison des gestes contre-productifs, des maladresses parfois invisibles à l'œil nu, mais qui impactent profondément la santé des plantes. Pourquoi mes tomates restent-elles vertes ? Pourquoi mes rosiers ne fleurissent-ils pas ? Pourquoi les mauvaises herbes reprennent-elles le dessus chaque été malgré mes efforts ? Autant de questions que se posent les apprentis jardiniers… sans toujours comprendre ce qu’ils ont mal fait.
Ces erreurs sont parfois héritées de conseils datés, d’une méconnaissance du fonctionnement des végétaux, ou tout simplement d’un excès de zèle. Et dans un contexte de dérèglement climatique, où sécheresses précoces, gelées tardives et canicules estivales bousculent les saisons, jardiner sans précaution revient parfois à labourer contre le vent.
Avant d’enfiler vos gants ou de planter vos semis, il est utile de faire le point sur les principales fautes que l’on retrouve sur tous les terrains. Voici donc les 10 erreurs les plus fréquentes chez les jardiniers amateurs, et nos conseils pour ne plus jamais (re)commencer.
Acheter n’importe quelle plante
Séduits par la beauté d’une plante en jardinerie, beaucoup l’achètent sans se demander si elle est adaptée à leur climat ou à leur sol. Certaines plantes exotiques sont très fragiles ou exigeantes, et finissent par dépérir au premier coup de froid. Privilégiez les espèces locales, rustiques et adaptées à votre environnement.
Oublier les associations de plantes
En jardinage, certaines plantes s’entraident, d’autres se gênent. Par exemple, les tomates et le basilic font bon ménage, tout comme les carottes et les poireaux (qui se protègent mutuellement des parasites). En revanche, évitez de planter des pommes de terre à côté des tomates : maladies assurées.
Négliger la rotation des cultures
Dans un potager, replanter la même espèce au même endroit d’année en année épuise le sol et favorise les maladies. Il est crucial de faire tourner les cultures : une année des légumineuses, l’autre des racines, puis des solanacées (tomates, aubergines, etc.).
Ignorer les signes de la nature
Les jardiniers novices ont tendance à suivre des instructions fixes sans observer ce qui se passe dans leur jardin. Pourtant, les signes ne trompent pas : des feuilles jaunies, une plante qui végète ou un sol qui croûte… Le bon jardinier est celui qui écoute son jardin et s’adapte.
Négliger la qualité du sol
Un sol trop compact, trop pauvre ou mal drainé compromet gravement la croissance des plantes. Avant de planter, il faut enrichir la terre avec du compost ou du fumier, et l’aérer avec une fourche ou un motoculteur. Tester le pH peut également s’avérer utile.
Planter au mauvais moment
Chaque plante a son moment idéal. Les semis de tomates en janvier, ou les plantations de salades en plein été ? Une hérésie ! Il est essentiel de respecter le calendrier des saisons… mais aussi les conditions météorologiques locales.
Oublier l’exposition au soleil
Certaines plantes raffolent du plein soleil (rosiers, tomates), tandis que d'autres préfèrent la mi-ombre (fougères, hostas). Une erreur classique est de mal évaluer l’exposition de son jardin ou de son balcon. Résultat : une floraison décevante, voire inexistante.
