Climat : quels végétaux pourraient moins s’épanouir d’ici 2050 ?

Alors que 72 % des Français considèrent le fait d'entretenir leur jardin comme une source de plaisir, selon une enquête IFOP pour l'UNEP, pourrons-nous à l'avenir continuer à cultiver tout ce que l'on souhaite dans notre jardin ? Hélas, la réponse n'est pas des plus réjouissantes. 

Le dérèglement climatique va bouleverser les habitudes de nos végétaux 

Quels sont les risques pour nos plantes et arbres ? Nos végétaux, parfois perçus comme résistants et adaptables, sont en réalité très sensibles à leur environnement. Le réchauffement climatique représente un bouleversement profond de leurs conditions de vie. Ce changement global agit sur plusieurs leviers : la température bien sûr, mais aussi l'humidité, l'ensoleillement, ou encore la présence de pollinisateurs. 

Avec des températures de plus en plus élevées, certains végétaux ne seront plus capables d'absorber autant de CO₂ qu'auparavant. Leur respiration cellulaire deviendra moins efficace, ce qui affectera leur croissance, leur floraison et plus largement, leur capacité de reproduction. La gestion de la ressource en eau est également un problème sur le long terme. Comme les humains, les plantes peuvent vivre des situations de stress hydrique, ce qui pourrait freiner leur développement. Le problème est complexe et réel. 

Sur le terrain, le changement est déjà observé

Selon une étude de la revue Biology Letters par le Museum national d'Histoire naturelle, relayée par Tela Botanica, on observe depuis 2009, "un réarrangement au sein des communautés végétales. Les espèces qui préfèrent des températures élevées s'installent" tandis que les autres disparaissent. La France est particulièrement concernée par ce phénomène : "on n'avait jamais observé une telle évolution végétale sur un laps de temps aussi court : en dix ans, la flore sauvage a déjà changé sous l'effet du dérèglement climatique sur toute la France, tous milieux confondus" précise l'étude. 

Faut-il s'en inquiéter ? Selon Gabrielle Martin, coautrice de l'étude, il est aujourd'hui "difficile de répondre" positivement ou négativement à cette observation. Comme l'explique Le Monde, ces travaux montrent la capacité de certaines plantes à évoluer rapidement d'un coté. De l'autre, toutes ne disposent pas de cette faculté, ce qui risque de modifier durablement nos écosystèmes. 

Cette vision ne doit pas être alarmiste pour autant. En tant que particulier, vous pouvez d'ores et déjà acheter des plantes davantage résistantes à la sécheresse. 

Quelles plantes résistent à la chaleur ? 

Certaines plantes sont moins consommatrices en eau et ne craignent pas (ou peu) la chaleur. Parmi les espèces à privilégier : l'olivier, le figuier, l'achillée millefeuille, la boule azurée, le coréopsis, l'euphorbe de Corse, la coquelourde, le gaura, l'oreille d'ours ou encore la sauge arbustive. Avant d'acheter vos plantes résistantes aux été secs, découvrez notre article complet sur le sujet. 

Voici ci-dessous les arbres, les fleurs et les légumes qui pourraient à terme moins s'épanouir dans votre jardin selon Maison & Travaux.