Nostalgie. Vacances d’été : ces villes prisées autrefois
Les souvenirs des vacances passées dans l’enfance restent souvent gravés en mémoire. Ils laissent un goût de nostalgie, de bonheur en famille, et d’insouciance. Savez-vous par ailleurs depuis quand les Français peuvent-ils partir se prélasser à la mer ou la montagne ? Avant l'instauration des congés payés en 1936, les escapades à la plage se réduisaient à des bains de soleil. Le vote de la loi le 20 juin de la même année a tout changé, rapporte Le Parisien. À partir de cette date, les Français ont droit à deux semaines complètes de vacances. Cet été-ci a d’ailleurs marqué un tournant dans la société. De nombreux citoyens issus des classes populaires découvrent dès lors les joies des stations balnéaires. Toutefois, malgré des vacances ouvertes à tous, rares sont encore ceux à pouvoir s’offrir un moyen de locomotion.
Premières vacances d’été : payé à ne rien faire
Jusqu’ici, être payé à ne rien faire était impensable. Grâce au "billet populaire de congés annuel", 600 000 ouvriers ont enfin pu prendre le large. Ce dernier permettait de voyager en train avec 60% de réduction. Seule condition pour en bénéficier, parcourir au moins 200 km. Les plages de Normandie ont alors été pris d’assaut par les franciliens.
C'est ainsi que les classes moyennes se mélangent à la bourgeoisie, pas très encline à partager des espaces qui lui étaient jusque-là réservés. Casse-croûte, pique-niques campagnards, bières, vin… Les nouveaux vacanciers se font plaisir avec des mets tout en simplicité et envahissent les campings et autres petites locations de maisons ou d’appartements. Dans la journée, ils jouent aux boules, vont à la pêche, à la mer ou à la rivière, tandis que les enfants font de la gymnastique ou des châteaux de sable.
Quelles sont les villes et autre stations balnéaires qui ont gardé leur superbe d’antan ? Découvrez-en 5 dans notre diaporama ci-dessus.
Refuges du Club Vosgien (Bas-Rhin)
Pour faire un voyage dans le temps, direction les refuges du Club Vosgien. Les chalets, construits à partir du XIXe siècle, sont accessibles pour une à plusieurs nuits à petits prix, souvent en dortoirs (15 € environ), détaille le site spécialité Lonelyplanet. Vous pourrez y admirer les poêles en faïence typiques de la région, préparer votre repas sur une cuisinière en fonte et boire de l’eau de source.
Dinard (Ille-et-Vilaine)
De nombreuses villas classées et dotées de bow-windows érigées par l’aristocratie anglaise surplombent les falaises. Elles ont ancré Dinard et ses plages paradisiaques dans le faste de la Belle Époque et des Années folles. Les plus somptueuses d’entre elles sont juchées sur les pointes de la Malouine et du Moulinet, qui encadrent la plage de l’Écluse. Ne ratez pas le Festival du film britannique de Dinard organisé chaque année fin septembre/début octobre.
Deauville (Calvados)
Casino Belle Époque, courses hippiques, cabines de plage… Deauville est la station balnéaire par excellence de la bourgeoisie du XIXe siècle. Son architecture Haussmannienne et sa proximité avec la capitale lui ont rapidement donné sa réputation de "XXIe arrondissement de Paris".
Les plages de la ville voisine Trouville, plus populaire, dégagent aussi un parfum de vacances désuètes où les ouvriers aimaient passer leurs congés payés.
Biarritz (Pyrénées-Atlantiques)
Rocaille, Art nouveau, néorégionalisme basque, Art déco… Le petit port de pêche est devenu la résidence d’été des têtes couronnées grâce à l’impératrice Eugénie. Son front de mer conserve des accents romanesques et spectaculaires.
Royan (Charente-Maritime)
À l’instar des visites historiques de la ville, l’office du tourisme de Royan propose un parcours "Back to the fifties" accessible par une application gratuite sur www.royanatlantique.fr. Revivez les Trente Glorieuses durant vos vacances, en profitant d’un jeu de piste architectural.
