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Des informations pratiques pour préparer votre retraite à l’étranger. Paul Delahoutre les compile et les publie via son site Retraites sans Frontières. L’auteur a également écrit deux guides à ce sujet, afin d’aider ceux qui envisagent de partir vivre à l’étranger une fois à la retraite. Ils sont environ 600 000 à avoir franchi le pas, "ce qui ne représente qu’une infime partie des retraités", nous indique-t-il. Pourtant, "prendre sa retraite à l’étranger n’a jamais été aussi accessible et attractif". Si "depuis toujours la recherche d’un climat plus agréable, d’un hiver plus doux, et l’envie de mieux vivre dans des pays au coût de la vie plus faible attirent, les motivations s’amplifient depuis peu", développe Paul Delahoutre. "Les retraités s’aperçoivent en effet que les pensions tendent à diminuer alors que les impôts (cotisations comprises) augmentent toujours", ajoute-t-il. S’exiler à l’étranger une fois la retraite venue permet donc de "préserver son pouvoir d’achat".
Encore faut-il savoir où partir et connaître les critères importants à prendre en considération : coût de la vie, immobilier, fiscalité, banque, soins médicaux, climat, loisirs, sécurité, infrastructures, démarches administratives, culture… Faut-il plutôt louer ou acheter ? Que faire de vos biens en France ? Quels sont les pièges ou erreurs à éviter ?
Retraite à l’étranger : que faut-il faire avant de vous lancer ?
Maghreb, Espagne, Portugal, Grèce, Bali, Thaïlande… Vous avez d’ores et déjà choisi un pays ? Avant de vous y installer, avez-vous pris en compte les différents paramètres ? "Passer une semaine ou deux en vacances dans la destination convoitée ne suffit pas à se faire une idée globale de la vie dans le pays" prévient l’auteur.
"C’est la raison pour laquelle il est important d’effectuer une phase de test, dans les conditions normales de vie. Pour cela, prenez un logement en location durant au moins plusieurs semaines, faites vos courses aux marchés, prenez les transports en commun, faites-vous soigner…"
Si vous en avez la possibilité, restez un an, cela afin de vivre toutes les saisons (moisson, canicule…).
Que faire en revanche de vos biens situés en France ?
Retraite à l’étranger : conservez au moins votre patrimoine mobilier
"Si vous possédez des biens immobiliers en France, mieux vaut ne pas vendre tout de suite", conseille Paul Delahoutre. Cela vous laissera la possibilité de revenir en France au cas où. Une fois votre période de test effectuée et validée, vous pourrez alors décider : vendre ou mettre en location. Si vous souhaitez rendre visite régulièrement à votre famille ou êtes suivi médicalement, mieux vaut alors garder votre maison.
En revanche,"veillez à conserver vos biens mobiliers en France : compte en banque, PER, assurance vie… Ils y sont plus sécurisés que dans un pays étranger exotique par exemple", détaille l’expert.
Gare toutefois au choc culturel…
Retraite à l’étranger : comment limiter les risques ?
"99% des retraités ne partent pas à l’étranger en raison de l’éloignement des proches, enfants et petits-enfants. Cela représente un vrai sacrifice à l’heure de la retraite". Ensuite, il y a la question de la santé. Si vous n’avez pas de problèmes particuliers aujourd’hui, qu’en sera-t-il dans 5 ou 10 ans ? Pour limiter les risques et profiter de bons équipements de santé, "mieux vaut choisir une grande ville ou une capitale possédant des hôpitaux privés ou performants. Or, la plupart du temps, les retraités partent plutôt en bordure de mer ou à la campagne", observe Paul Delahoutre.
Le mal du pays peut aussi être un frein : habitudes et coutumes différentes, bureaucratie trop lente, barrière de la langue… "Le choc culturel peut être violent, une fois la phase "lune de miel" passée. Certains préfèrent alors revenir en France et d’autres prennent sur eux, font des efforts pour apprendre la langue, s’inscrivent dans des associations pour rencontrer des locaux ou d’autres expatriés français…"
Quels sont par ailleurs les pays les plus attractifs pour les retraités ?
Retraite à l’étranger : les pays en tête
95% des retraités qui partent à l’étranger s’installent dans ces 3 types de pays offrant plus de soleil et de pouvoir d’achat.
L’Europe du Sud : Espagne, Portugal, Grèce
"La proximité géographique avec la France, qui permet de rendre visite aux proches à moindre coût grâce aux compagnies aériennes low cost, et l’aspect culturel proche de la France (langue, gastronomie, religion…) sont les atouts de ces pays", indique l’auteur.
L’obtention du droit d’y séjourner est également simple à obtenir, nul besoin de demander des visas.
La fiscalité au Portugal reste également intéressante (flat tax de 10%). Le coût de la vie est aussi un peu moins cher qu’en France. "Il est possible de réaliser 20% d’économies en moyenne", estime Pau Delahoutre.
Le Maghreb : Maroc et Tunisie
"L’hiver doux et la fiscalité réduite (selon le niveau de salaire) continuent d’attirer les retraités français. La proximité géographique et la facilité linguistique (nombreux sont ceux à parler français) aussi". Économies possibles ? 30% en moyenne.
Les pays exotiques : l’Asie du sud-est
Thaïlande, Bali, Vietnam et Cambodge. Économies réalisables : 50%
Enfin, l’Ile Maurice et le Sénégal, également francophones sont aussi attractifs. Tout comme en Républicaine Dominicaine (située dans les Caraïbes), ils permettent aux retraités français d’économiser environ 30%. "Les plages paradisiaques et le faible coût de la vie attirent les célibataires ou couples n’ayant pas d’attache familiale", précise l’expert.
Et de conclure : "Le vieillissement de la population et la baisse du pouvoir d’achat des retraités ouvrent la voie à une logique migratoire. Le phénomène est porteur, car la population de plus de 60 ans va fortement augmenter dans les 20 ou 30 ans à venir. La mise en place de politique fiscale favorable des pays étrangers et le développement des nouvelles technologies pour entretenir le lien vont favoriser davantage un flux migratoire."