Galette des rois : pourquoi cache-t-on la fève ?Illustration
Les fêtes de fin d'année passées, c'est désormais l'heure de la traditionnelle galette des rois ! Mais, d'ailleurs, pourquoi cache-t-on la fève ?

Les gourmands raffolent de sa frangipane et de sa délicate pâte feuilletée : c’est bel et bien le temps de la galette des rois ! Après les fêtes de Noël et de Nouvel An, l’Epiphanie sonne, en effet, comme une dernière occasion de profiter d’une pause conviviale avant d’entamer pleinement l’année. C’est sans compter sur les collectionneurs de fèves, qui apprécient encore plus le fait de chercher le précieux sésame dans la galette que de la déguster. Mais pourquoi cache-t-on la fève ?

Galette des rois : une tradition ancienne

Pour chaque galette réalisée, le boulanger ne manque pas de placer la célèbre fève, qui permettra de désigner le roi parmi les personnes invitées à déguster la galette des rois. L’origine de la fève remonte donc aux Romains, qui s’en servaient comme d’un “bulletin de vote” pour élire le roi du festin lors des fêtes des Saturnales, des rassemblements populaires, qui permettaient de célébrer le solstice d’hiver. Entre décembre et janvier, durant sept journées, des fêtes avaient lieu pour fêter Saturne, dieu de la Paix et de la Prospérité. Maîtres et esclaves se retrouvaient ainsi aux prises avec un tirage au sort, qui pouvait consacrer l’un des esclaves.

Galette des rois : pourquoi cache-t-on la fève ?

C’est au IVe siècle que l’Eglise rend fériée la date du 6 janvier pour célébrer la naissance de Jésus et l’adoration des Mages. À cette époque, le roi de la fête était celui qui parvenait à trouver une fève dans un gâteau. La première date estimée du partage d’une galette remonte, dès lors, à 1311 dans une charte de Robert de Fouilloy, évêque d’Amiens. Selon les règles, celui qui obtenait la fève devait payer une tournée à l’ensemble de la table. Alors qu’il fallait, à tout prix, éviter que le roi ne s’étouffe, la fève est remplacée, au XIXe siècle par de la porcelaine de Saxe. Certains choisissaient même d’avaler la fève pour ne pas avoir à régler les consommations des autres convives.