D'ici 2100, la température moyenne dans le nord de la France sera comparable à celle de la région de Montpellier actuellement. La faute au réchauffement climatique.
Faut-il demander un "effort aux retraités" ? C'est la question que Capital a choisi de poser à Cyrille Isaac-Sibille, élu MoDem, siégeant à l'Assemblée nationale et rapporteur de la partie assurance vieillesse du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2021. Sa réponse, qu'il tente tout de même de nuancer, est sans équivoque : l'avenir ne s'annonce pas rose pour les Françaises et les Français qui ont mis un terme à leur carrière professionnelle.
"Même si rien n'est encore défini, il risque d'être difficile l'année prochaine de revaloriser toutes les pensions au même niveau. On pourrait, comme cette année, se retrouver avec des évolutions différentes", alerte en effet le député, pour qui "il faut que l'on réfléchisse à un meilleur mécanisme pour éviter les effets de seuils car cette année certains retraités devront attendre octobre pour se voir appliquer leur juste revalorisation". Une situation comparable pourrait donc attendre les inactifs en 2021…
Qui sont les retraités sur qui a pesé l'effort en 2020 ?
Aujourd'hui aussi, les retraités de France doivent contribuer à l'effort de leurs deniers. Cependant, tous ne participent pas de la même façon, rappelle le mensuel spécialisé en économie. En effet, une majorité d'entre eux n'ont pu bénéficier que d'une revalorisation minorée à 0,3%. Ce fut le cas pour toutes celles et ceux percevant plus de 2014 euros mensuels.
Les autres, c'est à dire ceux dont les émoluments représentaient moins de 2000 euros mensuels, ont vu leur pension majorée d'1%, ainsi qu'initialement prévu, note par ailleurs Capital.
A l'avenir, les choses pourraient s'avérer plus complexes encore.
Vers la mise en place d'une nouvelle cotisation ?
Le député ne s'arrête pas là : il envisage aussi, à horizon indéfini, la création d'une nouvelle cotisation. Cette dernière, évoquée par Capital, aurait pour vocation de "financer la perte d'autonomie". "Il faut mener une réflexion sur ce sujet et d'abord travailler sur l'acceptation de la cotisation", reconnait cependant Cyrille Isaac-Sibille. Cependant, cette solution ne concernerait pas que les retraités, heureusement pour eux.
"Si vous voulez faire cotiser un jeune de 20 ans pour l'autonomie, il faut lui expliquer que cela peut servir pour les personnes âgées mais aussi pour lui", indique-t-il encore.
Des dépenses sans cesse plus élevées ?
S'il faudra peut-être augmenter la contribution des retraités, indique Capital, c'est aussi parce que la Sécurité sociale doit financer de nouvelles prestations. Olivier Véran, ministre de la Santé, espère bien la voir prendre en charge la perte d'autonomie, puisqu'il a prévu qu'un milliards d'euros soit consacré à ce seul sujet dans le prochain projet de loi associé.
Pour Cyrille Isaac-Sibille, il faut aussi se tourner vers de nouvelles recettes. Et lui de pointer les "fraudes qui peuvent exister sur la retraite". Il lui semble essentiel d'"estimer les réels besoins" et de "réfléchir à la façon de trouver un équilibre".